jeudi 11 février 2010

Rennes, un ticket pour l'enfer.....

La mairie de Rennes,  en accord ou sur une demande de la Croix rouge,  fait évacuer par les forces de l'ordre une quinzaine de demandeurs d'asile somaliens retranchés à la Pause....

Mercredi 10 février 2010, une dizaine de demandeurs d'asile somaliens, arrivés depuis trois jours à Rennes,  ont vers 13:00, en préfecture d'Ille-et-Vilaine, tenté d'obtenir auprès de l'autorité concernée, conformément à la loi, un hébergement.

Pour toute réponse, ils n'ont obtenu qu'une stricte interdiction d'entrer en préfecture et l'injonction de s'en remettre au 115 malgré la certitude que rien ne leur serait proposé.

Inopinément présents sur place, pour d'autres circonstances toutes aussi dramatiques, des militants du Dal35 prirent les devants et signalèrent par téléphone à l'élue de permanence de la Ville de Rennes, rencontrée le matin, qu'aux 25 personnes sans hébergement signalées, devait être ajouté ce groupe.

Transis de froid et affamés, sans idée où aller, nous les avons invités à se rendre au lieu d'accueil dénommé La Pause, ouvert entre 20:00 et 23:00, un local municipal mis à disposition des sans-abri et géré par la Croix rouge.

Durant l'après midi, le Dal35 a appelé à une mobilisation de soutien en diffusant largement l'information de ce rendez-vous sur le net. Au point que les bénévoles de la Croix rouge nous attendaient pour nous signifier que si naturellement ils accueilleraient les migrants somaliens, une interdiction était donnée aux militants de Dal35 de pénétrer dans les lieux.

Vers 20:30, un groupe de somalien plus important que prévu est entré dans le local géré par la Croix rouge.

A cette même heure, le Dal35 a sollicité les bénévoles et l'équipe encadrante pour que la municipalité Rennaise soit avertie de la présence effective des migrants et de leur intention de demeurer dans les locaux tant qu'aucune autre proposition ne leur serait faite.

Mais ce n'est qu'aux alentours de 23:30 que les choses se clarifièrent.

La préfecture confirma ne pas vouloir céder à ses obligations d'hébergement, même par une nuit glaciale et neigeuse. La Ville de Rennes bien qu'ayant tenté une négociation pour obtenir une solution transitoire renonça et sur demande ou en accord avec la Croix rouge ordonna à la police nationale d'évacuer les lieux.

Une évacuation fermement exécutée à minuit.

Nul ne peut plus douter qu'en Ille-et-Vilaine, les demandeurs d'asile, n'ont plus aucun droit autre que celui de disparaitre ....

1 commentaire:

  1. C'est parfaitement révoltant qu'on ne puisse pas trouver sur Rennes, un local pour abriter ces gens.

    Il faut absolument faire pression sur la Préfecture pour que le plan GF soit mis en place et mobiliser les élus sur cette cause.

    Ne peut-on pas déposer une plainte contre la Préfecture pour non assistance à personnes en danger ?

    Voir mon message envoyé par mail.

    Christophe RABIET, Acigné

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