Ils sont géorgiens, roumains, albanais, russes... Ils attendent tous dans un ancien funérarium transformé en squat, un logement que, pour certains, l'État devrait leur fournir.
Reportage
Il n'y a plus un espace libre. Les bureaux, les bâtiments désaffectés à l'arrière, les greniers, même les anciennes chambres froides sont habités. Rue Louis-Postel, l'ancien funérarium a été transformé en un grand taudis en plein coeur de Rennes. Le tiers-monde dans le quartier huppé de la ville, proche de la rue de Paris.
Plus de quatre-vingts étrangers, tous en provenance des pays de l'Est, y ont trouvé refuge. Pour la plupart, des familles avec des bébés et des enfants y ont aménagé leur logement de misère, parfois sous la charpente, sous les ardoises nues. Les plus chanceux ont cloué des vieilles planches pour fabriquer des cloisons et se procurer une intimité précaire.
D'autres suspendent des couvertures usées sur des fils de fer pour délimiter l'endroit où ils dorment à trois, cinq, voire huit. Tous se préparent à passer l'hiver là. Des plaques chauffantes, récupérées dans des déchèteries, ont un double usage. Ils permettent de cuisiner et procurent un peu de chaleur.
L'électricité, qui alimente tous les bâtiments, est pompée directement sur le câble de la rue. Les techniciens d'EDF passent pour couper le raccordement sauvage. Qui est réinstallé dans les heures qui suivent. Les squatteurs se prennent en charge et aménagent eux-mêmes l'endroit où ils dorment.
Le Dal 35 (association droit au logement) a investi les bâtiments rue Postel en mai dernier. Au départ, seuls les bureaux ont été habités. Puis, les bâtiments dans l'arrière-cour ont reçu d'autres réfugiés. « D'abord, une vingtaine de personnes est venue, explique un militant du Dal. Puis, d'autres. Nous ne pouvons plus faire face. »
Dans la journée, deux membres du Dal assistent les demandeurs d'asile. Ils les aident dans leurs démarches à la préfecture et expliquent aussi aux occupants les règles du squat. « Sans notre présence, les tensions seraient beaucoup plus vives », commente une bénévole.
Les espaces, déjà étroits, peuvent être partagés à tout moment par de nouveaux arrivants. « Des dizaines de personnes dorment encore dehors. Ici, la solidarité est de mise », précise le Dal qui ne veut pas devenir un « 115 bis » (1).
D'autres maisons ont été occupées par le Dal. Une dizaine de personnes y a trouvé refuge dans des conditions à peine meilleures que celle du squat de la rue Postel. « Mais, si les squats n'avaient pas été ouverts, ils seraient tous à la rue. »
(1) Le 115 est le numéro d'appel pour l'hébergement d'urgence.
Plus de quatre-vingts étrangers, tous en provenance des pays de l'Est, y ont trouvé refuge. Pour la plupart, des familles avec des bébés et des enfants y ont aménagé leur logement de misère, parfois sous la charpente, sous les ardoises nues. Les plus chanceux ont cloué des vieilles planches pour fabriquer des cloisons et se procurer une intimité précaire.
D'autres suspendent des couvertures usées sur des fils de fer pour délimiter l'endroit où ils dorment à trois, cinq, voire huit. Tous se préparent à passer l'hiver là. Des plaques chauffantes, récupérées dans des déchèteries, ont un double usage. Ils permettent de cuisiner et procurent un peu de chaleur.
Le Dal assiste les réfugiés
L'électricité, qui alimente tous les bâtiments, est pompée directement sur le câble de la rue. Les techniciens d'EDF passent pour couper le raccordement sauvage. Qui est réinstallé dans les heures qui suivent. Les squatteurs se prennent en charge et aménagent eux-mêmes l'endroit où ils dorment.
Le Dal 35 (association droit au logement) a investi les bâtiments rue Postel en mai dernier. Au départ, seuls les bureaux ont été habités. Puis, les bâtiments dans l'arrière-cour ont reçu d'autres réfugiés. « D'abord, une vingtaine de personnes est venue, explique un militant du Dal. Puis, d'autres. Nous ne pouvons plus faire face. »
Dans la journée, deux membres du Dal assistent les demandeurs d'asile. Ils les aident dans leurs démarches à la préfecture et expliquent aussi aux occupants les règles du squat. « Sans notre présence, les tensions seraient beaucoup plus vives », commente une bénévole.
Les espaces, déjà étroits, peuvent être partagés à tout moment par de nouveaux arrivants. « Des dizaines de personnes dorment encore dehors. Ici, la solidarité est de mise », précise le Dal qui ne veut pas devenir un « 115 bis » (1).
D'autres maisons ont été occupées par le Dal. Une dizaine de personnes y a trouvé refuge dans des conditions à peine meilleures que celle du squat de la rue Postel. « Mais, si les squats n'avaient pas été ouverts, ils seraient tous à la rue. »
(1) Le 115 est le numéro d'appel pour l'hébergement d'urgence.
Nathalie FLOCHLAYet Serge LE LUYER.
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