samedi 29 octobre 2011

Rennes, Plan hivernal d'urgence. Info ou intox ?


200 à 250 personnes, majoritairement des personnes à la rue, mais aussi travailleurs sociaux et militants associatifs ont répondu à l'appel de la CNAPUS (Coordination Nationale des Professionnels de l’Urgence Sociale).

Un rassemblement de deux heures devant les portes, exceptionnellement fermées avec rideau de fer baissé , de la DDCSPP (Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations) pour dénoncer l'insuffisance des moyens mis en place pour répondre à l'urgence sociale en Ille-et-Vilaine.

Tandis qu'à l'intérieur du bâtiment se tenait une réunion des différents responsables de service, pompeusement nommée "comité de pilotage" et ayant pour objet la mise en place du Plan hivernal d'urgence.

Ce dernier sera mis en place progressivement à partir de lundi prochain jusqu'au 31 mars 2012.

Une annonce ou un effet d'annonce ?

Soit 68 places supplémentaires annoncées, un nombre identique à l'année précédente, qui par ailleurs s'était avéré largement insuffisant.

Mis en place progressivement, ce plan ne répond donc pas à l'urgence sociale qui sous-entend  une réactivité immédiate. 

68 places dont on ne sait rien en nombre de nuitées réelles. On comprend qu'au plus fort de l'hiver elles seront effectives mais il est impossible de déterminer quelle en sera la moyenne durant les 5 mois de la période hivernale. 15, 20 ou 30 ?

La préfecture annonce une augmentation de 25% consacrée à un dispositif complémentaire de nuits d'hôtel. Une annonce tout aussi indéchiffrable que la précédente.

Rappelons que les nuits d’hôtels ne donnent pas un logement, que la formule est onéreuse, distribue des deniers publics à des intérêts privés, parfois marchands de sommeil, que la préfecture a récemment supprimé un nombre considérable de places de ce type, etc.

Enfin la préfecture annonce d'autres dispositifs complémentaires en cours de finalisation et cite pour exemple le plan COORUS et l’accueil de jour. 

La mise en place du plan COORUS a près d'un an de retard et l’accueil de jour ne remplacera pas un foyer pérenne...

La préfecture pour finir déclare dans un article de Ouest-France  que ce dossier est particulièrement important pour les services de l’État. Elle ne dit surtout pas en quoi.

S'agit-il de satisfaire aux exigences de la loi, de répondre aux besoins ou d'organiser une rotation de la misère et de préserver son image ? 

La réalité est que la  préfecture n'a toujours pas répondu à la demande de rendez-vous de la Coordination Régionale un Toit pour Tous.

Pour répondre précisément à l'urgence sociale, il serait temps que le préfet réquisitionne les nombreux biens immobiliers vides appartenant à l’État ou aux collectivités locales sur Rennes-Métropole ! 

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