jeudi 31 mai 2012

La plus grande honte de France


Nous, DAL 35, revendiquons avoir mis à l’abri plus de 200 migrants dont une soixantaine de mineurs dans une maison de retraite désaffectée de Pacé (35) et dénonçons les conditions qui nous ont menées à cette légitime réquisition.

La presse a qualifié cette réquisition de « plus grand squat de France », que nous rebaptisons "la plus grande honte de France !"
Cette situation est la conséquence des choix politiques effectués ces dernières années sur l’immigration et le logement d’urgence.
L’État est hors-la-loi en refusant de loger les demandeurs d’asile malgré les conventions internationales ratifiées et ses propres lois. A Rennes, un millier de demandeurs d’asile « dorment » soit à la rue soit au 115, dans des conditions extrêmement précaires.
L’État est encore hors-la-loi lorsqu’il diminue les budgets de l’hébergement d’urgence, alors que la loi prévoit un accueil inconditionnel de tous les sans abri. A Rennes, seuls 60% des appels au 115 aboutissent et sur ces appels aboutis, 50% se voient opposer un refus. (Chiffres du rapport sur la campagne Hivernale de l’hébergement d’urgence de la DDCSPP du 22mai 2012).
Ce sont ces personnes, familles, enfants, malades, personnes âgées, handicapées qui ont quelques mois de répit à Pacé.
Les élus locaux continuent soit de vitupérer contre le DAL, soit de se taire. Aucun ne dénonce cette situation, aucun ne propose ni n’exige de solutions. Et pourtant 10 000 logements sont vacants sur le territoire de Rennes Métropole (INSEE).

Cri d’alarme

En l’état, les propriétaires ont demandé l’expulsion. La justice accordera peut-être un délai et APRÈS ?
S’agira-t-il du "plus grand relogement de migrants en France" ? Ce dont nous nous réjouirions surtout si ce grand relogement préfigurait l’application effective et générale de la loi sur l’accueil des demandeurs d’asile
En aucun cas, nous ne voulons que cette réquisition ne devienne "la plus grande expulsion de France" en jetant à la rue 200 personnes.
Nous espérons maintenant que notre nouveau gouvernement appliquera la loi le droit d’asile et l’hébergement d’urgence.
Afin de rompre ce silence complice ou coupable, nous demandons aux élus locaux de réagir pour mettre fin à cette situation scandaleuse.

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