jeudi 15 novembre 2012

Réquisition de Pacé : l'insupportable attente...

15 novembre. La date fatidique est arrivée. Pour les personnes encore sur place, une terrible attente commence. Peut-être quelques nuit à l'abri encore, mais quelles nuits !
A la clé une expulsion manu militari traumatisante et peu d'espoir de relogement vu la situation déjà tendue.

Ouest France ce matin :

Pacé. Les 250 migrants du plus grand squat de France craignent l’expulsion



Ambiance tendue depuis quelques jours au squat de Pacé près de Rennes. Les 250 migrants qui y vivent depuis mai dernier craignent d’être expulsés à partir de demain matin. Le tribunal de Rennes leur avait donné jusqu’à ce jeudi soir minuit pour évacuer les lieux.
« En fait, on ne sait pas vraiment quand on va être expulsé » précise une militante de l’association droit au logement (Dal) qui, en mai dernier, a « ouvert » ce squat. « Ca peut être demain matin à partir de 6h ou dans les jours à venir. Nous avons conseillé aux occupants de mettre à l’abri le peu d’affaires qu’ils possèdent et de ne garder qu’avec eux le strict minimum. » Des migrants qui vivent dans l’angoisse. « Où va-t-on aller si on est expulsé ? Il n’y a plus de places d’accueil pour nous héberger » résume l’un d’eux.
Un véritable casse-tête politique et humain pour les politiques et la préfecture.

France 3 :

Squat de Pacé (35) : dans l'angoisse de l'expulsion

Les quelques 250 migrants hébergés dans le squat de Pacé près de Rennes, vivent dans l'angoisse d'une expulsion. Le délai de 4 mois, accordé par la justice pour évacuer le squat est arrivé à son terme.
  • Par Krystell Veillard
© France 3 Bretagne
© France 3 Bretagne
Nuit d'angoisse au squat de Pacé, une ancienne maison de retraite, investie depuis le 6 mai par des familles de migrants d'origine Mongole, Géorgienne, Tchetchène ou Africaine. A partir de 6h ce matin, tous savent qu'ils peuvent être expulsés d'un moment à l'autre par les forces de l'ordre. Le délai de 4 mois accordé par la justice est arrivé à son terme ce 15 novembre. Beaucoup ont fait leurs bagages et sont partis déjà, pour ne pas avoir à vivre la violence d'une évacuation... d'autres rassemblent encore leurs affaires, évacuent leurs meubles, tout ce qu'ils ont pu rassembler pour tenter de recréer un semblant de foyer...

L'attente de l'expulsion : le reportage de Séverine Breton et Thierry Bouilly (vidéo)

Interviews
- Yannick Cottin, Porte parole DAL 35
- Spartacus
- Kheda
- Carole Bohanne, Réseau Education sans Frontières - DAL 35

Parmi ces migrants, de nombreux enfants scolarisés

Otto, jeune collégien, scolarisé aux Hautes Ourmes à Rennes, avait 5 ans quand il a quitté la Géorgie, traversé l'Europe et poursuivi sa scolarité en Espagne. Il a souvent dormi dans la rue avec sa famille avant de trouver un peu de répit en Bretagne. Aujourd'hui, près de 70 enfants, comme lui vivent dans ce squat. de Pacé. Depuis plusieurs semaines des associations tentent de leur faire suivre une scolarité normale...
Ainsi à Rennes, 5 établissements disposent d'une classe d'accueil pour des enfants non francophones. Mais si demain Otto et ses frères sont expulsés que restera-t-il de leurs efforts d'adaption, des prouesses qu'ils réalisent chaque jour avec leur famille pour suivre une scolarité presque normale ?
Si le 115 les ballote d'un hôtel à l'autre, s'ils dorment à nouveau dans la rue, ils ne seront plus des écoliers comme les autres.

La scolarisation des enfants de migrants, le reportage de Marc-André Mouchère et Thierry Bouilly (vidéo)

1 commentaire:

  1. Article complet et touchant, merci.
    En attendant de vos nouvelles via facebook si vous avez besoin de monde lors de l'expulsion, nous serons plusieurs à répondre présent...

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