Affichage des articles dont le libellé est Réquisition (4) rue Louis Postel Rennes. Afficher tous les articles
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vendredi 24 décembre 2010

Bilan d'une réquisition emblématique.

La réquisition de l'ancien funérarium du 1er mai au 15 décembre 2010  7 mois durant lesquels aucun incident n'est survenu.

Nous pouvons, en guise de bilan, citer les acteurs qui ont fait de cette lutte un succès :

 . Les migrants qui en premier lieu ont géré la réquisition dignement malgré les conditions matérielles désastreuses et la surpopulation,
 . Le propriétaire qui n'a pas intenté de procédure judiciaire ni souhaité une intervention policière qu'elle qu'en soit la raison,
 . Les sociétés  distribuant contre leur gré eau et l'électricité,
 . Le voisinage immédiat, particuliers et entreprises qui ont vu leur fonctionnement quotidien perturbé sans s'alarmer outre mesure,
 . Tous ceux qui anonymement ont contribué matériellement, financièrement et/ou moralement à cette entreprise,.
 . Le Réseau Ville Hôpital pour son suivi médical et son implication,
 . Les associations diverses,  collectivement signataires d'un communiqué, pour leur aide et soutien,
 . Le Réseau logement pour ses rassemblements mensuels et son indéfectible soutien,
 . Les journalistes pour leurs articles, reportages et droit de suite,
 . Les travailleurs sociaux  concernés.

 . la Ville de Rennes, pour avoir comme nous le demandions :

 . Reconnu qu'un nombre considérable de personnes vivaient à la rue
 . Demandé officiellement  au préfet un ordre de réquisition 
 . Dénoncé publiquement la politique nationale réservée aux migrants, ainsi que la politique de régionalisation,
 . Jugé inacceptables et dégradantes les conditions d'accueil des migrants en Ille-et-Vilaine
 . Proposé  80 places d'hébergement .

Enfin  la préfecture d'Ille-et-Vilaine pour :

 . Avoir reconnu ses manquements,
 . Y avoir remédié en partie,
 . être intervenue avec discernement.

Nous remercions donc tous ceux et celles qui ont permis que cette réquisition se termine positivement pour les demandeurs d'asile tout en regrettant que cela se soit fait dans la précipitation; rappelons que nous alertions mairie et préfecture depuis un an et demi et que seul l'intérêt marqué par la presse a fait évoluer les positions.

Un remerciement spécial aux  bénévoles qui ont temps et voitures pour pallier les manques de l'administration et sans lesquels les délais n'auraient pu être tenus.

Cela étant, le Dal35  rappelle à tout un chacun, qu'au delà des solutions apportées  par les acteurs concernés directement ou indirectement par la problématique des sans-logis, le nombre de sans-abris sur Rennes reste considérable.

Rappelons que le Dal35 milite pour l'hébergement de toute personne à la rue sans conditions préalables.

vendredi 17 décembre 2010

Demandeurs d'asile : le Parti communiste s'exprime et le fait savoir.

cLettre reçue au siège social du DAL35 datée du 7 décembre 2010  adressée  par Eric Berroche adjoint au maire et président du groupe communiste.
"j'ai le plaisir de vous adresser une intervention de mon amie Katja Krüger au conseil municipal du 6 décembre 2010. Celle-ci concerne la situation des demandeurs d'asile"
Katja Krüger. est conseillère municipale et déléguée à la diversité culturelle
Intervention de  Katja Krüger à propos de l'hébergement et de l'accompagnement social des demandeurs d'asile :
La situation que vivent de très nombreux demandeurs d'asile est un scandale.
Cela me scandalise, cela scandalise de nombreux élus de cette assemblée, de nombreuses rennaises et de nombreux rennais et ce, bien au delà des associations de solidarité.
La médiatisation récente de leur sort, notamment dans le squat de la rue Louis Postel, a mis à la lumière du jour des situations qui mobilisent notre majorité depuis longtemps.
Ces femmes et ces hommes, ces familles entières bien souvent, sont venus demander asile à notre pays : ils fuient la dictature et  ils fuient aussi la misère, la pauvreté. C'est bien souvent le désespoir qui les jette sur les routes.
Parce que le sort des demandeurs d'asile révolte, des citoyens s'organisent, se mobilisent motivés par des valeurs que nous partageons pleinement. Cependant, les occupations de locaux publics, les déclarations dans la presse ou dans le réseaux militants entretiennent souvent la confusion.
Il est particulièrement insultant d'être mis "dans le même sac" que ceux dont nous combattons la politique et dont nous condamnons fermement l'atitude vis à vis des demandeurs d'asile. Lorsque les élus de gauche sont pointés du doigt, ce sont Nicolas Sarkozy et ses amis qui sont protégés de toute critique et c'est inacceptable.
Nous, nous ne renvoyons pas systéamtiquement "la balle" à la préfecture comme cela se dit ou s'écrit parfois : nous mettons et nous continuerons de mettre l'Etat et ses représentants devant leurs responsabilités.
C'et tout lsens de la délibération que nous voterons ce soir, c'est tout le sens des propositions que nous faisons au préfet: la création du COORUS et les 80 logements que nous mettons à disposition.
L'Etat a la responsabilité de respecter les droits des demandeurs d'asile, droits fixés par nos lois et par des conventions internationales.
Comme les politiques migratoires sont de plus en plus injustes ces dernières années, le droit d'asile est aujourd'hui fortement fragilisé et même remis en cause,notamment par la centralisation des formalités d'accueil sur quelques villes seulement dont la nôtre.
En n'assumant pas ses devoirs envers les demandeurs d'asile, l'Etat fait clairement reposer leurs droits, en particulier celui de se voir assutrer un hébergement, sur les collectivités.
Il est inacceptable que le droit d'asile dépende des moyens mais aussi de la sensibilité politique des équipes élues en place, de l'existence ou non d'un tissu associatif pour leur venir en aide.
Au cours des permanences qu'ils effectuent, tous les élus de la majorité ont été confrontés aux drames humains que vivent les demandeurs d'asile.
nous avons tous reçus des familles et leur avons proposé des solutions, bien souvent porvisoires...lorsque nous en avions à proposer!
Combein de fois nous sommes nous heurtés à un mur lorsque nous nous sommes adressés à la Préfecture, combien de fins de non recevoir, de personnes, y compris de hauts responsables, qui nous raccrochent au nez après nous avoir invité à nous débrouiller?
Ce n'est certainement pas ainsi qu'une Institution représentant la République Française doit se comporter lorsque des enfants risquent de dormir dans la rue, lorsqu'ils se voient contraint de devenir des squatteurs.
Il n'est pas plus acceptable qu'un élu du peuple soit réduit à l'impuissance devant la détresse humaine parce qu'un gouvernement a décidé de se défausser de ses obligations sur l'accueil des étrangers.
les élus du groupe communiste adhèrent complétement aux exigences formulées par la délibération et aux propositions concrètes quelle contient. Nous demandons par ailleurs que l'Etat rembourse à la ville de Rennes la totalité des nuits d'hôtel dont nous avons fait bénéficier les demandeurs d'asile."
KATJA KRÜGER

FIN DE LA REQUISITION LOUIS POSTEL !

Il n'y a pas eu d'évacuation policière. Les derniers occupants ont tous reçu une proposition d'hébergement.
Au final plus d'une centaine de personnes auront quitté le dispositif  du 115.

jeudi 16 décembre 2010

Rapport de visite des locaux de l'ancien funérarium de la rue Louis Postel


                       Rennes, 22 novembre 2010

Direction Santé Publique- Handicap                      
Service Santé environnement
 14 rue Saint-Yves - BP 3126
35051 Rennes-Cedex
Téléphone: 02 23 62 22 10
Télécopie : 02 22 62  22 14
E-mail : dsph-santéenvironnement@ville-rennes.fr

Rapport de visite des locaux de l'ancien funérarium de la rue Louis Postel


Le lundi 22 novembre 2010, entre 14 et 16 heures, je soussigné :
Alain Jourdren, responsable de service santé environnement de la Ville de Rennes, ingénieur territorial habilité,
accompagné de Pascale Meillier et Gwenaelle Le Moigne, techniciennes supérieures territoriales habilitées dans ce même service,

avons procédé à la visite des locaux de l'ancien funérarium situé 28 rue Postel, parcelle BP 70, propriété d'une personne privée.

Cette propriété d'une superficie de 2347m², dont 895m² bâtis, est aujourd'hui désaffectée.

Elle comprend 3 bâtiments et une cour centrale. Nous avons été reçus par des personnes se déclarant d'origine étrangère qui ont accepté que nous visitions l'ensemble des pièces accessibles.
Certaines pièces n'ont toutefois pas été visitées en l'absence de leurs occupants

Selon les observations faites et les témoignages fournis par ces personnes, et sous réserve de défaut de compréhension liés au barrage de la langue, il apparaît que plus de 80 personnes, dont des enfants scolarisés dans des établissements rennais  et des bébés, originaires de différents pays de l'Europe de l'Est et d'Asie ( Roumanie; Géorgie, Russie, Daghestan, Tchetchenie, Mongolie, Chine...) occupent le site. Malgré la précarité des équipements et des locaux et un nombre restreint de conteneurs de déchets (3 baces de 240 litres), l'ensemble est correctement tenu par les occupants.

Les pièces, préexistantes dans la maison d'habitation et la chambre funéraire, bricolées avec des matériaux de fortune dans des parties des combles et du hangar, ont en général une dimension de 10 à 20 mètres carrés.

Les observations faites pour chaque bâtiment sont mentionnées ci-dessous.


Bâtiment 1 : maison principale sur rue (30 personnes)

Dans la cour : 1 cabinet d'aisance (pouvant servir à l'ensemble des occupants), une douche, un lavabo non raccordé.

Sous-sol :
Sous-sol inondé avec une chambre de dépannage pour les familles n'ayant pas accès à un hébergement via le 115. Présence de l'ancienne chaudière.

Rez-de-chaussée :
Occupation : 5 familles (Géorgie), soit 14 personnes dont 5 enfants pour 4 chambres.
1 cabinet d'aisance, 1 lavabo avec eau froide dans la salle d'eau, 1 évier dans la cuisine.

1er étage :
Occupation : 4 familles ( Géorgie, Russie), soit 11 personnes dont 4 enfants (3 en très bas âge) pour 3 chambres.
1 cabinet d'aisance, 1 lavabo non raccordé à l'évacuation, 1 évier raccordé dans la cuisine.
Utilisation du gaz (tuyau en bon état non périmé, aération satisfaisante en partie haute et basse).

2ème étage (combles) :
0ccupation : 4 familles (Géorgie, Russie), soit 4 à 5 personnes célibataires sans enfant.

Désordres constatés :
           - Branchement électrique bricolé, nombreux raccords et nombreux appareils branchés sur la même prise. Risque d'électrocution des occupants et/ou risque d'incendie.
            - Absence de moyen de chauffage. Les familles se chauffant grâce à des plaques électriques branchées en continu.
             - Combles non isolé.
             - Sur-occupation.
             - Les habitants des combles ne disposent pas d'un point d'eau.
    
Bâtiment 2 : annexe plus hangar ( 42 personnes)

Rez-de-Chaussée
Occupation : 3 familles (Roumanie) soit 5 personnes dont 1 enfant (15 mois malade lors de notre passage)
Les 3 familles se répartissent en 2 cellules aménagées et isolées par des cartons. Les deux pièces ainsi construites sont dépourvues de fenêtres. Il n'y a pas de point d'eau. Les occupants utilisent des sanitaires présents dans la cour.
Le chauffage est assuré par un radiateur électrique type grille-pain.

Étage:
Occupation : 8 familles (Géorgie) soit 17 personnes dont 6 enfants.
Disposent de radiateurs électriques. Les occupants utilisent des sanitaires présents dans la cour.

Sous combles :
Occupation : 3 familles (Mongolie), soit 11 personnes dont 5 enfants.
La toiture n'est pas isolée. Ils ne disposent pas de l'électricité. N'ont pas de point d'eau. Les occupants utilisent des sanitaires présents dans la cour.

Annexe :
Occupation : 4 familles (Géorgie) soit 9 personnes dont 2 enfants et une femme enceinte.
Pas de point d'eau. Les occupants utilisent des sanitaires présents dans la cour.

Désordres constatés :
             - Branchement électrique bricolé, nombreux raccords et nombreux appareils branchés sur la même prise. Risque d'électrocution des occupants et/ou risque d'incendie.
            - Absence de moyen de chauffage. Les familles se chauffant grâce à des plaques électriques branchées en continu.
             - Combles non isolé.
             - Sur-occupation.
             - Les habitants des combles ne disposent pas d'un point d'eau.

Bâtiment 3 : ancien funérarium (16 personnes)

Occupation : 8 familles (Géorgie +  Tchetchénie), soit 16 personnes dont 4 enfants pour 5 chambres.         -
1 cabinet d'aisance avec 1 lavabo, 1 évier dans la cuisine commune. L'électricité est aussi bricolée mais les fils sont moins apparents que dans les autres bâtiments.
Certaines chambres sont dépourvues d'ouvrant vers l'extérieur.

Désordres constatés :
             - Branchement électrique bricolé, nombreux raccords et nombreux appareils branchés sur la même prise. Risque d'électrocution des occupants et/ou risque d'incendie.
            - Absence de moyen de chauffage. Les familles se chauffant grâce à des plaques électriques branchées en continu.
             - Pièces dépourvues d'ouvrant vers l'extérieur.
             - Sur-occupation.
           
CONCLUSION :
            
                La visite effectuée permet de relever une insalubrité des locaux susceptibles de nuire à la santé des occupants.
              - Absence de point d'eau dans les chambres de certains occupants,
              - Insuffisance d'équipements sanitaires (4 WC pour 88 personnes),   
              - Branchement électrique bricolé, nombreux raccords et nombreux appareils branchés sur la même prise. Risque d'électrocution des occupants et/ou risque d'incendie,
          - Absence de moyen de chauffage dans la plupart des chambres. Les familles se chauffant généralement grâce à des plaques électriques de cuisson  allumées en continu,
              - Présence de pièces dépourvues d'ouvrant sur l'extérieur,
              - Sur-occupation, notamment dans la maison principale,
              - Défaut d'isolation des chambres créées dans les combles et le hangar,
              -  Occupation de locaux par nature impropres à l'habitation.  

Alain Jourdren

Ingénieur habilité,
Responsable du Service
Santé-environnement.

mercredi 15 décembre 2010

Réquisition Louis Postel : l'organisation des départs finalisée !

Mardi 14 décembre 2010, 48 personnes supplémentaires ont définitivement quitté la réquisition  Louis Postel, soit au final un total de 88 personnes .

Détails :
- La préfecture n'a pas libéré les 20 places en CADA prévues.
- Le Conseil général a fait un geste pour 8 personnes seulement..
- La Ville de Rennes, après les avoir ouvertes, devrait pérenniser ces 80 places supplémentaires obtenues.

Reste que ce mardi  soir :

-  25 demandeurs d'asile occupaient toujours Postel dans l'attente d'un hébergement
-  Qu'il y a deux autres réquisitions du Dal35 regroupant un soixantaine de personnes qui attendent un logement.
-  Qu'une trentaine de personnes, dans le même but, occupent une église à l'initiative du Conseil des Migrants.
-  Que le 115 est débordé et sans solution.

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Une-nouvelle-vie-pour-80-squatters-de-la-rue-Postel-_40887-1623644------35238-aud_actu.Htm

lundi 13 décembre 2010

Réquisition Louis Postel : 50% des propositions d'hébergement concrétisées !

 Lundi 13 décembre 32 personnes ont quitté la réquisition Louis Postel après avoir obtenu des places en SHT ou accédé à un des logements proposés par la Ville de Rennes.
  8 personnes ont été orientées vers des logements de fonction du Conseil général la semaine dernière.
Soit un total  de 40 sur les 88 places annoncées.

jeudi 2 décembre 2010

SUIVI DU CALENDRIER DES PROMESSES D'OFFRES DE RELOGEMENT


VIDEO TV RENNES. " CA POSE QUESTION" ( Invités : Mairie, Préfecture, Croix Rouge, Dal35) CLIQUER SUR LE LIEN

Suite à la conférence de presse du maire de Rennes du 23 novembre 2010 et de la réunion du 25 novembre  en préfecture, ont été promises un certain nombre de mesures pour 80 demandeurs d’asile de l’ancien funérarium rue Louis Postel à Rennes, à savoir :

-      La préfecture s'engage à attribuer 20 places en CADA (Centre d'Accueil des Demandeurs d'Asile) avant le 15/12/2010 et 60 en CADA avant le 31/03/2011.

-      La mairie s'engage à fournir 80 places pérennes de logements sur le territoire de Rennes-Métropole.
-      Le conseil général s'engage à loger deux familles avec enfants scolarisés (soit 8 personnes supplémentaires).

Nous nous réjouissons de ces mesures, mais elles restent très insuffisantes au vu du nombre de personnes à la rue à Rennes.
Nous vous proposons de suivre avec le DAL35 l’évolution comptable des promesses issues de la réunion en préfecture.






AIDEZ NOUS À COMPTER






Date
d'attribution
Places CADA
(Préfecture)
Places
Mairie
Places
Conseil Général
Promesses du
25/11/2010

20 avant le 15/12/2010
60 avant le 31/03/2011
80


RÉSULTATS au



29 nov.2010



0



0



0

30 nov.2010
0
0
0

1 déc.2010
0
0
0

2 déc.2010
0
0
8

3 déc.2010
0
0
0

4 déc.2010
0
0
0

5 déc.2010
0
0
0

6 déc.2010
0
0
0

7 déc.2010
0
0
0

8 déc.2010
0
0
0

9 déc.2010
0
0
0

10 déc.2010
0
0
0

11 déc.2010
0
0
0

12 déc.2010
0
0
0

13 déc.2010
0
32
0

14 déc.2010
0
48
0



















































































jeudi 25 novembre 2010

Propositions préfectorales pour la réquisition Postel.

.
Les propositions faites sont destinées seulement aux occupants de la réquisition Louis Postel.

La Ville de Rennes confirme une offre de 80 logements pour des demandeurs d'asile uniquement et souhaite pérenniser ce dispositif.

Le Conseil Général mettrait à disposition 2 appartements.

La FNARS gèrerait les dossiers tandis que la Fondation Abbé Pierre financerait le mobilier.


La municipalité via Marie-Anne Chapdelaine se chargerait de recenser les personnes.

La Préfecture assure qu'avant Noël 20 logements en CADA seront proposés, 60 autres avant la fin mars 2011 et rejette toute discussion avec le Dal35.

Le Dal35 espère une mise en place rapide des solutions proposées.

mercredi 24 novembre 2010

Conférence de Presse de Daniel Delaveau. Commentaires du Dal35

Daniel Delaveau le Maire de Rennes a donné une conférence de presse mardi 23 novembre à l'Hôtel de Ville sur l'accueil des demandeurs d'asile dans le département et en particulier sur le squat de la rue Postel où vivent depuis le 1er mai dans des conditions déplorables 80 personnes.

Autour de la table de presse étaient notamment présents la première adjointe de la ville, Nathalie Appéré, Mireille Massot du Conseil Général, le Président de la FNARS et Erwan Brétel de la Fondation Abbé Pierre.

Le Maire de Rennes a immédiatement qualifié d'inacceptable la situation faite aux demandeurs d'asile en Ille-et-Vilaine; précisé que l'accueil des migrants relevait uniquement d'une compétence de l'État; dénoncer la politique gouvernementale en la matière, notamment les conséquences de la régionalisation des plateformes d'accueil.
Il a ensuite déclaré avoir ce jour écrit au Ministre Brice Hortefeux ainsi qu'au Préfet de région pour les rappeler à leurs obligations. Il demande donc en conséquence l'application de la loi de réquisition et propose à cet effet 80 places d'hébergement, réparties sur 7 sites. La gestion de celles-ci serait confiée à la FNARS et la Fondation Abbé Pierre apporterait un soutien financier.

Le Dal35 note les évolutions de Monsieur Delaveau concernant la formulation de ses propositions et espère tout comme lui qu'elles aboutiront  très prochainement. Cependant, outre que celles-ci dépendent du bon vouloir préfectoral, nombreuses sont les interrogations qui demeurent.

Nous sommes très étonnés que seuls les habitants de la réquisition de Postel soient concernés par un éventuel dénouement, sachant que deux autres squats aux conditions similaires existent depuis tout aussi longtemps. L'un d'eux se trouve être un bâtiment appartenant la Ville de Rennes et cet oubli nous semble regrettable, voire inique.

Nous dénonçons le rapport réalisé par les services techniques municipaux, mais non produit durant la conférence de presse. Celui-ci considère  le squat de Postel comme quelque peu insalubre mais nullement dangereux et ne justifiant pas d'une intervention immédiate.

Nous nous interrogeons sur le refus du Maire de ne pas vouloir considérer le Dal35 comme un interlocuteur potentiel. D'autres municipalités (Paris, Angers) reconnaissent et subventionnent le Dal. Nous nous indignons des propos de Nathalie Appéré laissant entendre une intervention policière comme unique possibilité de mettre en relation demandeurs d'asile et offre d'hébergement, alors qu'avec la participation du Dal35, une offre de relogement raisonnable et un peu de temps, Postel serait évacué convenablement..

Nous considérons les offres proposées comme incomplètes et incertaines. Le président de la FNARS a déclaré lui même ignorer s'il s'agissait  de logements durables ou d'hébergements d'urgence, en connaître la durée d'application et affirmé que, sans crédits alloués immédiatement elles resteraient inapplicables....

Le Dal35, confronté principalement au problème de logement pour des migrants, revendique l'application de la loi du droit à un logement durable pour tous, de jour comme de nuit, et sans condition.

Une solution partielle ou ponctuelle n'est apparemment qu'un pas vers l'égalité ....d'autres propositions doivent donc être mises en oeuvre !

Conférence de Presse de Daniel Delaveau. Réactions de la Presse

dimanche 21 novembre 2010

Réquisition Louis Postel

( Cliquer sur le lien suivant et attendre une trentaine de secondes...)

Vidéo du Journal Télévisé du soir sur France 3 diffusée le 19/11/2010 

Vidéo.itele.fr/video/des-solutions-pour-les-mal-loges du 26/11/2010 


Vidéo du 20h de France 2 du 2I/11/2010 


 Et  le lien vers l'article publié  sur le même sujet par le Télégramme de Brest :

http://www.letelegramme.com/ig/generales/fait-du-jour/l-ancien-funerarium-squatte-a-rennes-19-11-2010-1120198.php?xtmc=fun%E9rarium&xtcr=1


Les autorités ne pourront décidément pas dire qu'elles ne savaient pas.....

mercredi 20 octobre 2010

Des familles s'entassent dans un taudis à Rennes. Article Ouest-France ( version papier)


Ils sont géorgiens, roumains, albanais, russes... Ils attendent tous dans un ancien funérarium transformé en squat, un logement que, pour certains, l'État devrait leur fournir.

Reportage
Il n'y a plus un espace libre. Les bureaux, les bâtiments désaffectés à l'arrière, les greniers, même les anciennes chambres froides sont habités. Rue Louis-Postel, l'ancien funérarium a été transformé en un grand taudis en plein coeur de Rennes. Le tiers-monde dans le quartier huppé de la ville, proche de la rue de Paris.
Plus de quatre-vingts étrangers, tous en provenance des pays de l'Est, y ont trouvé refuge. Pour la plupart, des familles avec des bébés et des enfants y ont aménagé leur logement de misère, parfois sous la charpente, sous les ardoises nues. Les plus chanceux ont cloué des vieilles planches pour fabriquer des cloisons et se procurer une intimité précaire.
D'autres suspendent des couvertures usées sur des fils de fer pour délimiter l'endroit où ils dorment à trois, cinq, voire huit. Tous se préparent à passer l'hiver là. Des plaques chauffantes, récupérées dans des déchèteries, ont un double usage. Ils permettent de cuisiner et procurent un peu de chaleur.

Le Dal assiste les réfugiés

L'électricité, qui alimente tous les bâtiments, est pompée directement sur le câble de la rue. Les techniciens d'EDF passent pour couper le raccordement sauvage. Qui est réinstallé dans les heures qui suivent. Les squatteurs se prennent en charge et aménagent eux-mêmes l'endroit où ils dorment.
Le Dal 35 (association droit au logement) a investi les bâtiments rue Postel en mai dernier. Au départ, seuls les bureaux ont été habités. Puis, les bâtiments dans l'arrière-cour ont reçu d'autres réfugiés. « D'abord, une vingtaine de personnes est venue, explique un militant du Dal. Puis, d'autres. Nous ne pouvons plus faire face. »
Dans la journée, deux membres du Dal assistent les demandeurs d'asile. Ils les aident dans leurs démarches à la préfecture et expliquent aussi aux occupants les règles du squat. « Sans notre présence, les tensions seraient beaucoup plus vives », commente une bénévole.
Les espaces, déjà étroits, peuvent être partagés à tout moment par de nouveaux arrivants. « Des dizaines de personnes dorment encore dehors. Ici, la solidarité est de mise », précise le Dal qui ne veut pas devenir un « 115 bis » (1).
D'autres maisons ont été occupées par le Dal. Une dizaine de personnes y a trouvé refuge dans des conditions à peine meilleures que celle du squat de la rue Postel. « Mais, si les squats n'avaient pas été ouverts, ils seraient tous à la rue. »

(1) Le 115 est le numéro d'appel pour l'hébergement d'urgence.


Nathalie FLOCHLAYet Serge LE LUYER.

À Rennes, les demandeurs d’asile s’entassent dans un taudis (vidéo  et article ouest-france.fr)

 http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Rennes_35238_actuLocale.Htm

L’ancien funérarium de Rennes est devenu un immense squat où s’entassent plus de 80 personnes, adultes, enfants et bébés. Pour la plupart ce sont des demandeurs d’asile qui ont déposé un dossier à la préfecture. Dès lors, ils devraient bénéficier d’un droit à un hébergement. Mais les places manquent. L’État ne peut plus faire face. À Rennes, c’est l’association le DAL35 Rennes (droit au logement) qui a investi les locaux. Très vite, les réfugiés ont afflué. Ils vivent là dans des conditions misérables, devant partager quelques mètres carrés à plusieurs.

mardi 4 mai 2010

Réquisition rue Louis Postel à Rennes

Une troisième nuit à l'abri.....

Les demandeurs d'asile du Caucase, 19 personnes dont huit enfants qui, durant la semaine passée malgré diverses et vaines interventions auprès des autorités compétentes, n'avaient pu obtenir le moindre espoir d'hébergement, ont investi depuis samedi 1er mai un petit collectif désaffecté situé rue Louis Postel dans le centre de Rennes.

Le propriétaire est l'agence immobilière Giboire, grand promoteur immobilier sur Rennes Métropole et alentour. Un représentant de cette institution est venu constater l'occupation ce lundi 3 mai après-midi, soit plus de 48 heures après les faits.
.
Le Dal35 avait depuis longtemps repéré les lieux qui semblaient être mis en attente en vue d'une éventuelle spéculation immobilière. Nous avions il y a deux mois téléphoné au numéro indiqué sur la pancarte annonçant la possibilité de louer les locaux sans qu'aucun de nos différents interlocuteurs ne puisse parvenir à situer le bien ou trouver une fiche de renseignements indiquant les modalités et le montant de la  location.
Tout aussi étonnamment, personne n'avait souhaité ou jugé utile de prendre nos coordonnées pour nous rappeler ultérieurement...

A cette date une photo d'une partie du bâtiment a été publiée par le Dal35 sur un site hébergeur destiné au grand public .Un indice tactique mettant en évidence une fenêtre ouverte avec sa vitre brisée, des traces d'effractions anciennes, une porte d'entrée colmatée par une planche de bois.
Depuis cette date, les éléments cités en attestent encore aujourd'hui, nulle réparation ou consolidation n'a été effectuée.

Une élue et différents militants de la LDH, du Secours Catholique, de Relais Etrangers, du MRAP, de RESF et du DAL35 ont participé à l'installation des familles, au transport des bagages et du matériel. Certaines associations ou leurs militants apporteront leur témoignage en temps utile....

Les enfants jouent et courent comme jamais. Les familles sont heureuses. Elles ont enfin  un toit...


 Façade

Façade arrière