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jeudi 24 novembre 2011

Le Dal35 écrit au Maire de Cesson-Sevigné


Objet : Sollicitation pour l’accès à des logements décents pour tous.


Monsieur le maire, 


Le DAL35 héberge actuellement plus de 300 personnes dans 11 onze réquisitions citoyennes. Selon les chiffres officiels émanant de la préfecture, 900 personnes sont en attente d’hébergement  dont 400  en situation d’urgence, considérées comme prioritaires. Sans le concours des associations,  ces personnes seraient à la rue à Rennes. Parmi elles, on peut dénombrer de nombreuses personnes malades et de très jeunes enfants.
Cette situation résulte du refus par l’Etat de satisfaire à ses obligations légales, entraînant des conséquences sanitaires et humaines inacceptables, à Rennes.  
Toutefois les réquisitions d’habitations inoccupées que nous avons dû effectuer pour éviter la rue à de très nombreuses familles et individus, ne peuvent en aucun cas être considérées comme un habitat décent auquel ils ont droit. 
Avec l’arrivée de l’hiver, le manque de chauffage dans ces réquisitions va se rajouter aux difficultés quotidiennes déjà prégnantes d’accès à l’eau, et à un minimum d’hygiène.
Il est de notre devoir de citoyen d’attirer votre attention sur l’insuffisance des installations électriques de ces maisons, ce qui crée un risque d’incendie. En effet, avec l’arrivée du froid, les résidents n’ont d’autre recours pour se chauffer que l’utilisation d’installations de fortune qui surchargent dangereusement les câblages. 
Récemment la télévision présentait un reportage sur les bidonvilles de Paris en 56. Il est scandaleux de constater qu’aujourd’hui les personnes qui vivent à Rennes et dans les communes de Rennes métropole, dans des réquisitions, le sont dans des conditions encore plus déplorables qu’à l’époque du père Wresinski en 1956. 
Il est indéniable que vous tentez d'améliorer le confort des résidents sur votre commune et le DAL35 pourra en témoigner , non seulement parce que vous  connaissez les responsabilités du Maire sur son territoire définies par les articles   L. 1421-4 du Code de la Santé Publique, L. 2212  et L. 2542-1 et suivants du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) et que vous pourrez continuer à donner des directives pour que : 
  • L’accès à l’eau continue à être  établi dans les maisons situées dans votre commune et citées plus haut.
  • Les résidents disposent de moyens de chauffage adaptés aux conditions hivernales et sans risques.
Votre  attitude humaniste vous honore et peut servir d'exemple à toutes les communes d' Ille et Vilaine et d'ailleurs . 
Pour fournir un logement décent à ces personnes, nous vous rappelons également, Monsieur le Maire que vous avez le pouvoir d’exiger l'application de la loi de réquisition de 1945 pour pallier les urgences liées à la pénurie de logements pour les personnes à la rue.  
Nous vous convions à visiter ces réquisitions pour vous rendre compte par vous-même de la situation sanitaire extrêmement précaire et des risques encourus à l’approche de l’hiver, et à réagir à l’urgence avant qu’un drame vienne remplir les colonnes des médias.  
Comptant sur votre humanisme et votre réactivité,  
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos salutations citoyennes. 
                                                                                                                              Le DAL  35

                                     Le Président              
                                                Jean-Claude KERNIN

jeudi 14 juillet 2011

Réquisition de Cesson-Sévigné : Le Maire, Michel Bihan, n'a pas demandé l'expulsion des résidents !

Le Dal35 s'excuse auprès de l'ensemble des élus de Cesson-Sévigné du précédent communiqué concernant la réquisition du 33 rue de Rennes
Le Maire, Michel Bihan, n'a pas demandé l'expulsion des résidents mais seulement fait constater l'occupation à titre préventif.
Un quiproquo regrettable dû à un défaut de communication du conseil municipal et à une certaine précipitation du Dal35 à se fier aux apparences.
Quelques explications. Suite à la déclaration de réquisition un huissier s'est rapidement présenté sur les lieux sur demande du Maire de Cesson-Sévigné ce qui signifie généralement, au vu des expériences précédentes, la volonté et le début d'une procédure d'expulsion.
Or il n'en était rien et rien ne nous laissait supposer le contraire puisque nous n'avons eu connaissance de la position officielle du conseil municipal de Cesson-Sévigné que depuis le mardi 12 juillet.
Une attitude proche de celle de la mairie de Chevaigné qui prioritairement se préoccupe des personnes avant toute autre considération.
Mieux encore, lors de la séance du conseil municipal du 29 juin 2011, Michel Bihan a pris des dispositions pratiques pour apporter une aide alimentaire aux occupants en leur donnant  l'accès à l'épicerie sociale.

Nous remercions donc les élus ainsi que les bénévoles de L'épicerie sociale la Passerelle pour l'aide apportée.

Toutefois, nous attendons des élus de Rennes-Métropoles, au-delà des actes de générosité ou de sympathie exprimés localement, une détermination sans faille à lutter pour le respect de la dignité de toutes les personnes à la rue.

vendredi 8 juillet 2011

Réquisition de Cesson-Sévigné : Le Maire demande l'expulsion !

Michel Bihan, maire de Cesson-Sévigné, demande l'expulsion des occupants du 33 rue de Rennes. Un huissier est passé sur place pour constater l'occupation des lieux le mardi 26 juin. Une intervention requise 8 jours seulement après l'officialisation de la réquisition !

L'élu Michel Bihan ne diffère en rien des autres maires, qui confrontés au problème de personnes à la rue sur leur commune se prétendent concernés et affectés mais n'en demandent pas moins leur expulsion. Mise à part la municipalité de Chevaigné qui considère qu'on ne peut indifféremment repousser les migrants sans se préoccuper des conséquences !

Un empressement à exclure quelque peu surprenant puisque cette maison, par ailleurs en parfait état, était vide depuis de longs mois, restait sans projet d'affectation future ou temporaire. Pas même celui de répondre au projet COORUS qui selon ses initiateurs serait une réponse adaptée à la situation.
Une décision qui interpelle quant à ses motivations et ses objectifs. La municipalité de Cesson-Sévigné n'étant pas propriétaire du lieu puisque cette propriété a été préemptée par Rennes-Métropole dans le cadre d'un futur projet immobilier à plus ou moins long terme.
Une situation qui aurait dû être identique à celle de Thorigné-Fouillard mais qui ne le sera pas du seul fait du Maire de Cesson-Sévigné. Jusqu'ici le Dal35, considérant que le logement des demandeurs d'asile est de la compétence de l’État, n'a jamais cherché à obliger les communes à répondre directement à la problématique du logement des demandeurs d'asile mais seulement souhaité les voir intervenir dans le débat en condamnant la position préfectorale qui ne satisfait ni aux exigences des lois internationales ni à celles des Droits de l'Homme.
Au delà de leur patrimoine immobilier, la Ville de Rennes et Rennes-Métropole ont évidemment eu un traitement particulier, du fait de leurs évidents moyens financiers et politiques pour secourir les personnes en détresse ou pour influer sur l'attitude de la préfecture. Jusqu'ici ces deux entités n'ont que sommairement ou partiellement répondu aux besoins des personnes, en proposant quelques places, trop souvent temporairement, à des familles, ou par des communiqués de presse de bon aloi et sans lendemain.

Reste que le Dal35 s'occupe actuellement de quelques 200 migrants quotidiennement....

Reste que Michel Bihan, Maire de Cesson-Sévigné, demande l'expulsion de personnes fragilisées, sans une seule fois condamner la préfecture.

lundi 20 juin 2011

Nouvelle réquisition du Dal35 à Cesson-Sévigné


Le Dal35 officialise une nouvelle réquisition à Cesson-Sévigné.

Une maison d’habitation préemptée par Rennes métropole, vide et sans affectation.
Gageons que d’ici peu, Rennes Métropole prétendra qu’elle est destinée à l’AIVS bien qu’elle soit vide depuis longtemps…comme tant d’autres.


La semaine passée, L’AFTAM, la préfecture, et  la Ville de Rennes, ont délibérément, dans un premier temps, contribué à l’expulsion de 40 demandeurs d’asile et leur onze enfants, puis refusé toute offre de relogement, ne serait-ce que temporaire.

Rennes Métropole et le Conseil Général quant à eux n’agissent pas différemment. Rennes métropole vient de demander l’expulsion de la réquisition de Thorigné-Fouillard et le Conseil Général de signifier aux personnes qu’il avait consenti à abriter de quitter leur logement.