mercredi 30 septembre 2009

Lettre aux des élus de permanence de la Ville de Rennes rencontrés.

Mme Marie-Anne Chapelaine,
 Mme Giron de la Pena
Mme Nicole Gargam,
Mr Sylvain Dajou,
Mr Glenn Jégou,
Mr Grégoire Koungan,
Ville de Rennes,

Bonjour,

Nous sommes venus récemment à la permanence des élus de la ville de Rennes où vous étiez d'accueil. Nous vous avons fait part durant ces dernières semaines de la situation de plusieurs demandeurs d'asile sans hébergement depuis de très longs jours ou mois.

Vous mêmes, avez téléphoné aux services d'urgence plusieurs jours de suite et constaté l'impossibilité chronique d'obtenir la moindre solution d'hébergement.

Nous nous permettons donc de revenir vers vous ce jour pour vous demander concrètement quelles ont été vos démarches entreprises tant envers les services de l'Etat que municipaux, n'ayant eu de votre part aucun retour et quelles sont vos propositions.

Par ailleurs nous vous avons adressé, en tant membres du Collectif DAL35, une note indiquant notre certitude que 130 à150 migrants au minimum sont actuellement dans ce cas. Parmi eux bien évidemment il y a de nombreux enfants, des femmes enceintes et beaucoup de malades.

Sans une aide ou une assistance immédiate nous craignons pour la vie de ces personnes et nous ne comprendrions pas que malgré nos alertes et interpellations successives, rien n'ait pu être fait à temps.

Des solutions d'urgence à titre humanitaire peuvent être immédiatement appliquées, telle une demande de réquisition auprès du Préfet ou la mise à disposition provisoire, par la ville de Rennes, de logements inoccupés ou sans affectation prévue à court terme.

Dans le premier cas, lors de notre intervention au conseil municipal de septembre 2009, la municipalité rennaise et donc l'ensemble des conseillers, semblent avoir écarté d'emblée cette possibilité puisque dans la lecture de la réponse préparée par Mme Appéré, le mot « réquisition » sujet principal de notre question ne figurait pas.

En ce qui concerne la mise à disposition de logements inoccupés, si nous pouvons "comprendre" qu'une telle décision puisse être délicate à mettre en œuvre de votre point de vue, nous réfutons par avance les raisons de ce refus.

L'urgence humanitaire devant être satisfaite immédiatement avant tout autre considération. Pour mémoire, il y a quelques mois, la ville de Rennes, a reconnu et admis cette priorité à satisfaire l'urgence humanitaire , en octroyant une maison, au 5 bd Mermoz, pour 5 demandeurs d'asile à la rue.

Il est incompréhensible que cette municipalité, sans explication concrète, revienne à une attitude différente et renie son propre argumentaire, en n'élargissant pas cette mesure à toutes les personnes se retrouvant dans la même situation.

Nous condamnons fermement le choix de cette municipalité de procéder à l'expulsion des occupations organisées par des organisations citoyennes.

Une tolérance du fait accompli autoriserait l'accès au droit fondamental du logement pour toute personne conformément à la loi, ne serait-ce que pour un temps donné, et répondrait à l'exigence d'une action humanitaire immédiate et indispensable.

Si la ville de Rennes doit considérer que l'hébergement de certaines catégories de personnes n'entre pas dans ses compétences alors elle doit se retourner contre qui de droit et ne pas déposer de plainte contre des groupes de citoyens œuvrant bénévolement pour la stricte application de la loi.

 La ville de Rennes ne peut délibérément agir autrement. Nous ne doutons pas d'obtenir rapidement une réponse de votre part.

Veuillez agréer, Mesdames et Messieurs, nos sincères salutations. Dal 35

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