mardi 6 octobre 2009

Question posée par le Réseau logement 35 au Conseil Municipal de la Ville de Rennes du 05 octobre 2009

Le Réseau 35 « Un logement pour toutes et tous » regroupe, entre autres, le DAL 35 (Droit au logement), le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples), Relais étrangers, le RESF (Réseau éducation sans frontière), le RUSF (Réseau université sans frontière), Squat 2000, la CNT (Confédération nationale du travail), l'union syndicale Solidaires, la FASE (Fédération pour une alternative sociale et écologique), la Gauche unitaire, le NPA (Nouveau parti anticapitaliste), le Parti de gauche, les Verts, ainsi que des rennais et des rennaises.

Ce Réseau s'inquiète de l'immobilisme, ou de l'indifférence, de la préfecture et des collectivités locales, face aux situations de détresse de personnes et de familles de demandeurs d'asile, laissées à la rue parfois avec des enfants, alors même que l'État est dans l'obligation de les héberger. Semaine après semaine, la plupart des demandes restent sans réponse.

Des associations, des personnes, n'ont pu rester passives devant cette situation, et ont dû agir dans l'urgence pour les mettre à l'abri.

La préfecture argue de l'absence de places d'hébergement, et pour cause : elle vient d'en fermer les 2/3 en juin 2009. Elle a organisé la pénurie, et l'a même aggravée en régionalisant le dépôt des demandes d'asile à Rennes, et en fermant les plates-formes d'accueil de Brest, Quimper, Saint Brieuc et Vannes, ce qui concentre sur Rennes ces besoins d'hébergement.

En d'autres temps, le souci humanitaire a conduit la Ville de Rennes à assurer un accueil décent et digne à des demandeurs d'asile.

Aujourd'hui, elle se retranche derrière les compétences de l'État. Bien plus, elle a entrepris de faire évacuer les rares squats rennais de SDF (au nom du droit de propriété ?) et a signifié dans la presse sa détermination à s'opposer à toute occupation de logements municipaux vides : que fait-elle du droit, tout aussi constitutionnel, à un logement décent pour toute personne résidant en France ?

On sait pourtant que même à Rennes, nombre de logements sont laissés vides.

Cette situation ne peut durer plus longtemps : le Réseau 35 « Un logement pour toutes et tous » attend de la Ville de Rennes, en application de la loi, qu'elle demande au préfet de procéder à la réquisition de logements vacants, pour apporter des solutions à tous ceux, SDF ou demandeurs d'asile, qui sont à la rue.

En attendant, et compte-tenu de l'urgence humanitaire de la situation, nous voulons que la Ville de Rennes mette immédiatement à disposition des personnes qui sont à la rue les logements, sans attendre qu'ils soient réquisitionnés.

Edmond Hervé déclarait : « Tant que je serai maire, aucun enfant ne dormira dans la rue ».

M. Delaveau est-il prêt à reprendre à son compte cet engagement ?

Nous ajoutons, pour notre part, que *personne* ne doit dormir dans la rue.

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