mercredi 14 novembre 2012

Occupation de 5 lieux dans Rennes aujourd'hui. Renfort bienvenu !

Communiqué du 14.11.12

Pas d'expulsion, sans relogement !

Depuis des mois, des hommes, des femmes, des enfants,  sont laissés à la rue à Rennes.
Aujourd'hui 400 migrants ont trouvé refuge dans les réquisitions du DAL 35, mais dès demain 250 d'entre-eux, dont 64 enfants, sont menacés d'expulsion.

Les réquisitions du DAL 35 ont débuté en 2009 face au désengagement de l'Etat qui ne respectent plus ses obligations légales vis à vis des demandeurs d'asile. Ce sont les pouvoirs publics qui ont eux-même créer cette pénurie en concentrant les migrants dans les villes où se trouvent les préfectures de région, comme à Rennes, sans adapter les conditions d'accueil.

Derrière cette pénurie organisée se cache la volonté de l'Etat ne pas voir s'installer durablement ces migrants en France. Comme partout en France, la Préfecture d'Ille et Vilaine préfère favoriser l'hébergement précaire en enrichissant des marchands de sommeil, plutôt que de trouver des solutions pérennes moins onéreuses.
Malgré le plan hivernal, le 115 est déjà saturé et ne peut plus faire face même aux situations de grande détresse : des enfants, des femmes enceintes, des étrangers malades sont laissés chaque jour à la rue et se retrouvent dans les réquisitions du DAL 35.

Le nouveau gouvernement, qui nous avait promis le changement, reprend les mêmes thèses que ces prédécesseurs en se retranchant derrière le manque de moyens. Nous ne pouvons accepter ce discours, qui entraîne la concurrence entre les exclus et alimente la propagande de l'extrême-droite.

Au lendemain de la triple expulsion laissant des mineurs roumains à la rue,  et à la veille de la date décidée par la justice pour l'expulsion du "plus grand squat de France", notre colère et notre inquiétude montent !

Nous ne voulons pas attendre un drame humain dans la rue cet hiver pour que les élus expriment poliment leur indignation. Nous avons donc décidé d'occuper simultanément plusieurs lieux publics, afin de mettre l' Etat et les élus face à leurs responsabilités, pour faire face à l'urgence sociale sur leur territoire. Nous leur demandons de sortir de leur silence coupable afin de trouver des solutions de relogement humainement acceptables pour tous.

Face aux pratiques de déni des droits élémentaires, nous voulons rappeler que Français ou étrangers, avec ou sans-papiers, avoir un toit est un droit pour tous.


Le DAL 35

Contact : 06 48 26 61 40

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