La Mairie de Rennes emploie la manière forte
Au deuxième jour de l'occupation de l'école désaffectée du Gacet, la municipalité rennaise a élégamment formulé une demande de concours à la force publique afin de libérer des locaux à vocation associative.
Le choix des mots a son importance. De fait, il masque la réalité d'une expulsion ordonnée et l'intervention de dix policiers pour virer d'un lieu de longue date inoccupé, des personnes en droit d'être hébergées mais sans-abri autre que celui-ci.
L'auteur de ces romanesques affirmations, très politiquement correctes, n'est autre que la première adjointe, déléguée à la solidarité, de la ville de Rennes, Nathalie Appéré, qui a sans doute, par inadvertance calculée, oublié le sens même du mot solidarité.
Mais il est vrai, qu'oublier le sens d'un mot ou de sa fonction, n'a que peu d'intérêt quand, dans une lettre officielle, on se perd en vaines justifications, sur les actions humanitaires passées, la noblesse d'âme exercée, pour quelques cas particuliers.
Quand un phénomène de société accule une grande majorité de demandeurs d'asile à échouer sous les ponts de la Vilaine, il nous semble décent, d'éviter de se disculper, au nom du respect du partage des tâches administratives, des compétences des uns et des autres, quand soi-même ou son groupe politique n'avons clairement jamais annoncé qu'il en serait autrement une fois parvenu aux affaires.
Quand obstinément on se refuse de faire une demande de réquisition à titre humanitaire au préfet, non pas dans l'intérêt des personnes concernées, mais par calcul politique.
Ainsi cette cynique expulsion qui fera date, n'en doutons pas, a été techniquement pensée comme un coup de glaive.
Durant cette dernière occupation, le collectif DAL35 n'a, malgré ses demandes, jamais été contacté par l'élu de permanence.
La ville de Rennes n'a en aucune façon étudié les situations individuelles des personnes quand bien même nous avions des individus en droit d'être logés depuis de longues semaines. Elle a prétendu qu'elle nous avait avertis de l'expulsion par courrier alors que celui-ci nous est parvenu durant l'exécution de la sentence par les forces de police.
Son seul souci étant de libérer les lieux, de porter un coup bas à un collectif qui la dérange dans sa gestion superficielle et aléatoire d'une population particulièrement désoeuvrée et mise au ban de la société quasi systématiquement.
Elle n'a nullement rappelé à ses obligations la préfecture mais appliqué une méthodologie identique, cruelle et sans fondement humanitaire.
Madame Lilian Giron de la Pena, élue de permanence, qui se trouvait miraculeusement présente à ce moment précis, informait ou déclamait, hors micro mais devant des journalistes, l'absurdité des occupations, l'affectation des dix logements vides à un éventuel projet dont elle ne savait rien.
Elle prétendait ensuite, que dans son infinie bonté, la municipalité rennaise, réglait efficacement, au cas par cas, les situations extrêmes. Pour cela il suffirait simplement de se rendre au bureau des élus de permanence et de gentiment le demander. Nous en prenons acte.
Mme Giron de la Pena, toute à ses certitudes, joignant le geste à la parole, nous assurait , qu'après avoir remis par la force à la rue, une femme enceinte et deux familles avec enfants dont un bébé de 11 mois, que ceux-ci seraient pris en charge dans la soirée.
Cependant le soir même nous apprenions que le nourrisson et sa mère ne s'étaient strictement rien vu proposer et que les autres ne bénéficiaient que d'une seule nuit d'hôtel. Que dans la journée au moins trois familles avec enfants n'avaient pu être hébergées par les services du SAO ou le 115.
La communication de la ville de Rennes a été particulièrement mensongère et scandaleuse.
Nous actons le dépôt de plainte pour « violation de propriété municipale » et sa dérisoire formulation.
Les logements vides publics sont une aberration. Nous continuerons nos actions pour obliger les autorités compétentes à loger toute personne à la rue !
Au deuxième jour de l'occupation de l'école désaffectée du Gacet, la municipalité rennaise a élégamment formulé une demande de concours à la force publique afin de libérer des locaux à vocation associative.
Le choix des mots a son importance. De fait, il masque la réalité d'une expulsion ordonnée et l'intervention de dix policiers pour virer d'un lieu de longue date inoccupé, des personnes en droit d'être hébergées mais sans-abri autre que celui-ci.
L'auteur de ces romanesques affirmations, très politiquement correctes, n'est autre que la première adjointe, déléguée à la solidarité, de la ville de Rennes, Nathalie Appéré, qui a sans doute, par inadvertance calculée, oublié le sens même du mot solidarité.
Mais il est vrai, qu'oublier le sens d'un mot ou de sa fonction, n'a que peu d'intérêt quand, dans une lettre officielle, on se perd en vaines justifications, sur les actions humanitaires passées, la noblesse d'âme exercée, pour quelques cas particuliers.
Quand un phénomène de société accule une grande majorité de demandeurs d'asile à échouer sous les ponts de la Vilaine, il nous semble décent, d'éviter de se disculper, au nom du respect du partage des tâches administratives, des compétences des uns et des autres, quand soi-même ou son groupe politique n'avons clairement jamais annoncé qu'il en serait autrement une fois parvenu aux affaires.
Quand obstinément on se refuse de faire une demande de réquisition à titre humanitaire au préfet, non pas dans l'intérêt des personnes concernées, mais par calcul politique.
Ainsi cette cynique expulsion qui fera date, n'en doutons pas, a été techniquement pensée comme un coup de glaive.
Durant cette dernière occupation, le collectif DAL35 n'a, malgré ses demandes, jamais été contacté par l'élu de permanence.
La ville de Rennes n'a en aucune façon étudié les situations individuelles des personnes quand bien même nous avions des individus en droit d'être logés depuis de longues semaines. Elle a prétendu qu'elle nous avait avertis de l'expulsion par courrier alors que celui-ci nous est parvenu durant l'exécution de la sentence par les forces de police.
Son seul souci étant de libérer les lieux, de porter un coup bas à un collectif qui la dérange dans sa gestion superficielle et aléatoire d'une population particulièrement désoeuvrée et mise au ban de la société quasi systématiquement.
Elle n'a nullement rappelé à ses obligations la préfecture mais appliqué une méthodologie identique, cruelle et sans fondement humanitaire.
Madame Lilian Giron de la Pena, élue de permanence, qui se trouvait miraculeusement présente à ce moment précis, informait ou déclamait, hors micro mais devant des journalistes, l'absurdité des occupations, l'affectation des dix logements vides à un éventuel projet dont elle ne savait rien.
Elle prétendait ensuite, que dans son infinie bonté, la municipalité rennaise, réglait efficacement, au cas par cas, les situations extrêmes. Pour cela il suffirait simplement de se rendre au bureau des élus de permanence et de gentiment le demander. Nous en prenons acte.
Mme Giron de la Pena, toute à ses certitudes, joignant le geste à la parole, nous assurait , qu'après avoir remis par la force à la rue, une femme enceinte et deux familles avec enfants dont un bébé de 11 mois, que ceux-ci seraient pris en charge dans la soirée.
Cependant le soir même nous apprenions que le nourrisson et sa mère ne s'étaient strictement rien vu proposer et que les autres ne bénéficiaient que d'une seule nuit d'hôtel. Que dans la journée au moins trois familles avec enfants n'avaient pu être hébergées par les services du SAO ou le 115.
La communication de la ville de Rennes a été particulièrement mensongère et scandaleuse.
Nous actons le dépôt de plainte pour « violation de propriété municipale » et sa dérisoire formulation.
Les logements vides publics sont une aberration. Nous continuerons nos actions pour obliger les autorités compétentes à loger toute personne à la rue !
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