Lundi 07 Septembre 2009
Monsieur le Maire de Rennes,
Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux,
Le collectif DAL35 est un mouvement de résistance citoyenne.
Sa vocation est l’hébergement d’urgence dans un souci humanitaire.
Le mardi 1 septembre 2009, vous avez pris la décision d’évacuer l’école désaffectée du Gacet occupée depuis la veille, à l'initiative du collectif DAL 35, par des demandeurs d’asile sans hébergement, qui pour une très grande majorité d’entre eux auraient dû être logés depuis longtemps par l'État. Parmi ces personnes des enfants, dont un bébé de onze mois et des femmes enceintes….
Cette occupation faisait suite à une précédente, boulevard Mermoz, où après 13 jours de conflit, les solutions proposées, principalement obtenues grâce à votre médiation, n’ont pu être que temporaires et sans la moindre assurance, par la suite, d’une prise en charge définitive.
De fait, certaines de ces personnes pour qui nous nous étions mobilisés se retrouvent de nouveau à la rue, en dépit de leur droit à un hébergement.
Il va de soi que sans ces occupations que vous réprouvez, ces personnes n’auraient jamais obtenu un quelconque asile, aussi bref soit-il, tant les services de l’état ont récemment diminué les capacités d’accueil alors que dans le même temps, du fait de la régionalisation, le nombre de demandeurs s’accroît.
Si nous comprenons en partie votre argumentation, rappelant qu’il appartient aux services de l’état de loger les migrants, nous ne pouvons accepter que vous entériniez, au nom de ce principe le non respect des droits fondamentaux à vivre dignement sur votre territoire.
Comme vous le rappelez justement dans vos différents courriers ou déclarations, votre aide à solutionner ce type d’urgence par le passé est reconnue unanimement par un nombre considérable d’associations et devons nous ajouter, par le collectif DAL35 évidemment.
Cependant avec le temps, et les exemples récents le démontrent, les solutions obtenues récemment par votre entremise ou votre médiation n’ont nullement été pérennes.
Ceci ayant pour conséquence de vous et de nous remobiliser sans cesse. Nous ajoutons par ailleurs qu’offrir des nuitées d’hôtel est particulièrement onéreux, principalement quand le budget municipal concernant les affaires sociales est déjà très largement sollicité pour d’autres actions toutes aussi indispensables.
L’existence d’un parc immobilier, vide ou en attente d’une affectation plus ou moins lointaine, n’est plus à démontrer. Pour exemple nous nous permettons de vous rappeler les dix logements de fonction attenants à l’école du Gacet, sans occupants depuis des mois.
A défaut de vouloir mettre en place des demandes de réquisitions auprès de la préfecture, bien que ceci soit une de nos principales revendications, nous vous proposons de mettre à disposition des logements inoccupés sur la base de contrats dont la durée serait fixée et dont la gestion pratique serait confiée à diverses associations ou collectifs.
Les personnes qui nous sollicitent recherchent avant tout un toit pour s’abriter et ne revendiquent en aucune façon un confort maximal : une chambre par famille, un coin cuisine, des sanitaires, seraient pour elles, au vu de leurs conditions actuelles de vie, considérés comme le signe de la fin de leur calvaire.
Le collectif Dal35 n’a eu d’autre choix qu’une politique d’occupations déclarées illégales en raison du fait que malgré ses multiples interpellations, rares sont ceux qui ont jugé utile de répondre.
Il convient d’admettre que sur un sujet aussi urgent et humanitaire, l’absence de réponse ne peut être que considérée comme une indifférence générale et incompréhensible de la part de responsables politiques élus.
Parmi les réponses obtenues, la plupart admettait par principe leur impuissance à pouvoir intervenir. Seuls deux élus ou municipalités ont proposé leur aide ou une assistance technique, en vertu des fondamentaux républicains et humanistes applicables dans un pays de droit.
En conclusion Monsieur le Maire, nous espérons être entendu et qu’une collaboration entre nous sera possible afin d’éviter la non assistance de personnes en danger. Le prochain conseil municipal nous permettra, nous l’espérons, de mesurer les progrès.
« Qu'attend la mairie de la ville de Rennes pour demander des réquisitions à la Préfecture d'Ille et Vilaine pour toutes les personnes qui sont à la rue et en droit d'être logées ? »
Le collectif DAL 35.
Monsieur le Maire de Rennes,
Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux,
Le collectif DAL35 est un mouvement de résistance citoyenne.
Sa vocation est l’hébergement d’urgence dans un souci humanitaire.
Le mardi 1 septembre 2009, vous avez pris la décision d’évacuer l’école désaffectée du Gacet occupée depuis la veille, à l'initiative du collectif DAL 35, par des demandeurs d’asile sans hébergement, qui pour une très grande majorité d’entre eux auraient dû être logés depuis longtemps par l'État. Parmi ces personnes des enfants, dont un bébé de onze mois et des femmes enceintes….
Cette occupation faisait suite à une précédente, boulevard Mermoz, où après 13 jours de conflit, les solutions proposées, principalement obtenues grâce à votre médiation, n’ont pu être que temporaires et sans la moindre assurance, par la suite, d’une prise en charge définitive.
De fait, certaines de ces personnes pour qui nous nous étions mobilisés se retrouvent de nouveau à la rue, en dépit de leur droit à un hébergement.
Il va de soi que sans ces occupations que vous réprouvez, ces personnes n’auraient jamais obtenu un quelconque asile, aussi bref soit-il, tant les services de l’état ont récemment diminué les capacités d’accueil alors que dans le même temps, du fait de la régionalisation, le nombre de demandeurs s’accroît.
Si nous comprenons en partie votre argumentation, rappelant qu’il appartient aux services de l’état de loger les migrants, nous ne pouvons accepter que vous entériniez, au nom de ce principe le non respect des droits fondamentaux à vivre dignement sur votre territoire.
Comme vous le rappelez justement dans vos différents courriers ou déclarations, votre aide à solutionner ce type d’urgence par le passé est reconnue unanimement par un nombre considérable d’associations et devons nous ajouter, par le collectif DAL35 évidemment.
Cependant avec le temps, et les exemples récents le démontrent, les solutions obtenues récemment par votre entremise ou votre médiation n’ont nullement été pérennes.
Ceci ayant pour conséquence de vous et de nous remobiliser sans cesse. Nous ajoutons par ailleurs qu’offrir des nuitées d’hôtel est particulièrement onéreux, principalement quand le budget municipal concernant les affaires sociales est déjà très largement sollicité pour d’autres actions toutes aussi indispensables.
L’existence d’un parc immobilier, vide ou en attente d’une affectation plus ou moins lointaine, n’est plus à démontrer. Pour exemple nous nous permettons de vous rappeler les dix logements de fonction attenants à l’école du Gacet, sans occupants depuis des mois.
A défaut de vouloir mettre en place des demandes de réquisitions auprès de la préfecture, bien que ceci soit une de nos principales revendications, nous vous proposons de mettre à disposition des logements inoccupés sur la base de contrats dont la durée serait fixée et dont la gestion pratique serait confiée à diverses associations ou collectifs.
Les personnes qui nous sollicitent recherchent avant tout un toit pour s’abriter et ne revendiquent en aucune façon un confort maximal : une chambre par famille, un coin cuisine, des sanitaires, seraient pour elles, au vu de leurs conditions actuelles de vie, considérés comme le signe de la fin de leur calvaire.
Le collectif Dal35 n’a eu d’autre choix qu’une politique d’occupations déclarées illégales en raison du fait que malgré ses multiples interpellations, rares sont ceux qui ont jugé utile de répondre.
Il convient d’admettre que sur un sujet aussi urgent et humanitaire, l’absence de réponse ne peut être que considérée comme une indifférence générale et incompréhensible de la part de responsables politiques élus.
Parmi les réponses obtenues, la plupart admettait par principe leur impuissance à pouvoir intervenir. Seuls deux élus ou municipalités ont proposé leur aide ou une assistance technique, en vertu des fondamentaux républicains et humanistes applicables dans un pays de droit.
En conclusion Monsieur le Maire, nous espérons être entendu et qu’une collaboration entre nous sera possible afin d’éviter la non assistance de personnes en danger. Le prochain conseil municipal nous permettra, nous l’espérons, de mesurer les progrès.
« Qu'attend la mairie de la ville de Rennes pour demander des réquisitions à la Préfecture d'Ille et Vilaine pour toutes les personnes qui sont à la rue et en droit d'être logées ? »
Le collectif DAL 35.
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