Cordiale entente entre la municipalité Rennaise et la Préfecture d’Ille-et-Vilaine pour laisser ou rejeter les demandeurs d’asile à la rue.
Depuis le samedi 10 octobre nous occupions à nouveau le 90 bd Villebois Mareuil, une maison utilisée comme algéco par les ouvriers du cimetière de l’Est, avec 9 demandeurs d’asile.
Une femme enceinte n’a pas pu se joindre à nous car hospitalisée en raison de son grand état de faiblesse, conséquence de longs mois de vie à la rue.
Du fait que nous n’avions pas alerté les autorités municipales de notre présence dans un de leurs bâtiments, toutes ces personnes ont pu exceptionnellement dormir deux nuits convenablement à l’abri et en toute quiétude.
Vers 8H00, le lundi matin le responsable des ouvriers a prévenu comme il se doit l’élu de permanence de notre présence. Deux heures plus tard, les renseignements généraux, envoyés par la préfecture, étaient sur place, dans le seul but de rechercher les indices d’une éventuelle effraction caractérisée mais aucun bris de porte ou fenêtre n’a pu être constaté.
Aucun représentant de la Ville de Rennes, particulièrement l’élu de permanence, n’a jugé utile de se déplacer ou de nous contacter.
Tout comme pour la Préfecture, il s’avère indiscutable que la municipalité rennaise se désintéresse du sort et des droits des personnes et que seule l’inviolabilité des locaux municipaux compte comme élément devant être pris en considération.
A 11HOO, avant de partir, un responsable de la Préfecture nous annonçait que Mme Appéré, première adjointe et déléguée à la solidarité, rappelons le, avait ordonné l’expulsion.
Expulsion qui sera concrétisée par une dizaine de policiers nationaux à 15H30, suivie d’un contrôle d’identité et d’un relevé des noms de tous les demandeurs d’asile encore présents.
Après cette nouvelle expulsion ayant pour conséquence immédiate de rejeter froidement et sans aucune considération les personnes à la rue, nous avons joint par téléphone Marie-Anne Chapdelaine, l’élue et adjointe de référence, normalement en charge de ce type de dossier. Celle-ci nous a affirmé n’avoir rien su de cette nouvelle occupation et des décisions ayant été prises avant notre appel.
Il va de soi que notre surprise est égale à la sienne. Comment en effet une décision aussi peu scrupuleuse du respect des droits de l’homme, ternissant durablement l’image du conseil municipal, des conseillers municipaux et la ville de Rennes, peut être prise sans concertation de l’ensemble des élus.
Devons-nous rappeler qu’ordonner un retour à la rue des personnes ayant légalement droit à un hébergement n’est nullement une obligation mais un choix politique?
La ville de Brest, pourtant de même obédience politique, dont la mairie est occupée pour les mêmes raisons depuis plusieurs jours, n’a encore pas estimé devoir prendre une telle décision. Ceci nous laisse à penser qu’une solution de sortie de crise est avant tout recherchée. Nous aimerions et estimons plus que nécessaire qu’en cette ville une option identique soit affirmée et prise.
Nous remercions le soutien individuel apporté par des membres du CSPSP et du MRAP lors de cette occupation, des intentions et messages de soutien parvenus en provenance des Verts de Rennes et d’une section locale de la CGT qui faute de temps n’ont pu se concrétiser, de la présence et/ou du relais des informations concernant notre action par divers organes de presse et de radio, sites et blogs rennais.
Plus que jamais nous affirmons notre volonté de vivre dans un Etat de droit.
Depuis le samedi 10 octobre nous occupions à nouveau le 90 bd Villebois Mareuil, une maison utilisée comme algéco par les ouvriers du cimetière de l’Est, avec 9 demandeurs d’asile.
Une femme enceinte n’a pas pu se joindre à nous car hospitalisée en raison de son grand état de faiblesse, conséquence de longs mois de vie à la rue.
Du fait que nous n’avions pas alerté les autorités municipales de notre présence dans un de leurs bâtiments, toutes ces personnes ont pu exceptionnellement dormir deux nuits convenablement à l’abri et en toute quiétude.
Vers 8H00, le lundi matin le responsable des ouvriers a prévenu comme il se doit l’élu de permanence de notre présence. Deux heures plus tard, les renseignements généraux, envoyés par la préfecture, étaient sur place, dans le seul but de rechercher les indices d’une éventuelle effraction caractérisée mais aucun bris de porte ou fenêtre n’a pu être constaté.
Aucun représentant de la Ville de Rennes, particulièrement l’élu de permanence, n’a jugé utile de se déplacer ou de nous contacter.
Tout comme pour la Préfecture, il s’avère indiscutable que la municipalité rennaise se désintéresse du sort et des droits des personnes et que seule l’inviolabilité des locaux municipaux compte comme élément devant être pris en considération.
A 11HOO, avant de partir, un responsable de la Préfecture nous annonçait que Mme Appéré, première adjointe et déléguée à la solidarité, rappelons le, avait ordonné l’expulsion.
Expulsion qui sera concrétisée par une dizaine de policiers nationaux à 15H30, suivie d’un contrôle d’identité et d’un relevé des noms de tous les demandeurs d’asile encore présents.
Après cette nouvelle expulsion ayant pour conséquence immédiate de rejeter froidement et sans aucune considération les personnes à la rue, nous avons joint par téléphone Marie-Anne Chapdelaine, l’élue et adjointe de référence, normalement en charge de ce type de dossier. Celle-ci nous a affirmé n’avoir rien su de cette nouvelle occupation et des décisions ayant été prises avant notre appel.
Il va de soi que notre surprise est égale à la sienne. Comment en effet une décision aussi peu scrupuleuse du respect des droits de l’homme, ternissant durablement l’image du conseil municipal, des conseillers municipaux et la ville de Rennes, peut être prise sans concertation de l’ensemble des élus.
Devons-nous rappeler qu’ordonner un retour à la rue des personnes ayant légalement droit à un hébergement n’est nullement une obligation mais un choix politique?
La ville de Brest, pourtant de même obédience politique, dont la mairie est occupée pour les mêmes raisons depuis plusieurs jours, n’a encore pas estimé devoir prendre une telle décision. Ceci nous laisse à penser qu’une solution de sortie de crise est avant tout recherchée. Nous aimerions et estimons plus que nécessaire qu’en cette ville une option identique soit affirmée et prise.
Nous remercions le soutien individuel apporté par des membres du CSPSP et du MRAP lors de cette occupation, des intentions et messages de soutien parvenus en provenance des Verts de Rennes et d’une section locale de la CGT qui faute de temps n’ont pu se concrétiser, de la présence et/ou du relais des informations concernant notre action par divers organes de presse et de radio, sites et blogs rennais.
Plus que jamais nous affirmons notre volonté de vivre dans un Etat de droit.
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