samedi 13 février 2010

QUI SOMMES NOUS ?

Le DAL35 est une association déclarée appartenant à la fédération nationale de « Droit au logement » http://www.droitaulogement.org/



Sa vocation première est de trouver des solutions d'hébergement ou de logement pour tous ceux qui en sont dépourvus quelle qu'en soit la cause.

En Ille-et-Vilaine les sans-abri souhaitant trouver un toit sont majoritairement des demandeurs d'asile.

Le Maire de Rennes lui-même en convient et déclare sur son blog : http://www.danieldelaveau.fr/ «...force est de constater la diminution des places d'hébergement d'urgence disponibles dans le département (400 places en 2008 /130 aujourd'hui) en même temps que Rennes devient unique plate-forme régionale d'accueil ! »


Toutes les informations du DAL35 sont consultables sur le blog suivant :

http://dal35.blogspot.com/

Contacts : dal35@live.fr et dal35@aliceadsl.fr



Les moyens d'action du DAL35 pour obtenir l'application de la loi et le respect des droits fondamentaux sont les occupations et les réquisitions. Ces deux formes d'action ne sont pas considérées comme des délits mais entrent dans un mouvement plus large appelé résistance citoyenne.

Une troisième forme d'action consiste à encourager et faciliter pour ceux qui ont droit à des logements, le dépôt de plaintes devant le tribunal administratif.

Le DAL35 interpelle régulièrement les élus de la ville de Rennes. Il intervient au conseil municipal, il rencontre chaque mercredi l'élu(e) de permanence, il envoie systématiquement des mails à tous les élus pour expliquer les actions du DAL35, leurs conséquences et les réactions rencontrées, notamment celles de la Mairie de Rennes.

Ces différents modes d'interpellation ont pour but d'impliquer la Ville de Rennes, en raison de sa puissance administrative et politique, pour lutter aux côtés du DAL35 contre une préfecture qui refuse de se soumettre à ses obligations légales de loger sans condition toutes les personnes ayant déposé une demande d'asile.

Mais pas uniquement. Nous demandons à la Ville de Rennes de se substituer dans l'urgence à l'État pour raison humanitaire. Qu'elle dépose officiellement une demande de réquisition au préfet. Qu'en cas de refus, elle engage une procédure judiciaire contre l'État.

Le DAL35 organise chaque mercredi un rassemblement de mal-logés place de la mairie à 9h30 et tient une permanence le même jour à « la Cantine Populaire » situé au 244 rue de Nantes à Rennes entre 14 et 16 heures.

Le DAL35 apporte la preuve si besoin était qu'en permanence des personnes sont à la rue.

Les personnes présentes viennent d'elles-mêmes.

Nous demandons à l'élu(e) de permanence de communiquer la liste des personnes présentes à la préfecture et de rechercher activement une solution. Ces listes et faxes envoyés au préfet, le rappellent à ses devoirs. Ils apportent aussi la preuve concrète d'une réelle recherche et d'un besoin urgent d'hébergement pour les personnes inscrites.

Ceci étant nous souhaitons que soit prévue la présence d'un élu pour nous accueillir ; un accès libre à la mairie et non un accès restreint sous contrôle policier ; un accueil digne, soit une salle pour recevoir l'ensemble des personnes, soit au minimum l'accès au hall pour nous protéger des intempéries.

Notre volonté est de rester courtois mais fermes. Mais nous ne pouvons plus croire les déclarations de solidarité avec notre mouvement et de compassion sur le sort réservé aux migrants

Pour le DAL35 tous les élus sont solidaires et responsables de l'action municipale, qui certes existe mais demeure insuffisante et inappropriée. Nous rappelons aux élus que :

1) Les hébergements proposés par le 115 sont donnés pour une période limitée le plus souvent pour une seule nuit. Le DAL35 réaffirme que l’hébergement en hôtel est une formule onéreuse que rien ne justifie.

2) Les personnes qui en bénéficient sont ensuite automatiquement exclues pour une période donnée indéfinie car une rotation a été instaurée pour pallier le manque de places.

3) Les demandeurs d'asile dénoncent à juste titre les conditions d'accueil dans certains lieux proposés par les services de l'État et du 115 en particulier.

4) Une élue rencontrée nous avait assuré de visiter les lieux incriminés et de communiquer sur le sujet. Nous attendons toujours et sommes disposés avec des demandeurs d'asile à accompagner tout élu qui le souhaiterait.

Les demandeurs d'asile ne devraient séjourner qu'à titre occasionnel dans le dispositif du 115. Ce qui éviterait au préfet de pouvoir déclarer qu'une place obtenue par un demandeur d'asile au 115 est une place de moins pour un SDF. En droit ils sont éligibles à un hébergement décent et durable. Nous souhaitons que les élus reprennent cette revendication à leur compte.

Le centre de vie des demandeurs d'asile est Rennes. Les services administratifs, médicaux, et caritatifs sont situés dans cette ville. La gratuité des transports est limitée à la zone géographique de Rennes Métropole. Donner des places d'hébergement dans des villes aussi éloignées que Fougères et St Malo engendre des complications inutiles, telles que se rendre à un RDV très matinal sur Rennes, mais les prive surtout de la possibilité d'accéder à de nombreuses aides pratiques et essentielles comme l'accès aux repas gratuits distribués par la Croix rouge ou le restaurant « le Fourneau ». Leur situation se complique davantage les week-end ne serait-ce qu'en raison de la réduction des transports collectifs ces jours là.

L'hébergement des demandeurs d'asile devrait donc rester concentré sur la zone de Rennes Métropole !



Il va de soi que seule la préfecture est responsable des dysfonctionnements du 115 et du SAO. Il n'empêche que le soutien d'élus rennais pour dénoncer cet état de fait nous est indispensable. S'il n'apporte rien en terme de logement, insister et militer pour le respect de la dignité des personnes est en toute logique un devoir pour tout élu.

Précisions sur les rapports entre services préfectoraux, la mairie de Rennes et le DAL35.

Les adhérents du DAL35 sont des acteurs bénévoles de la vie militante rennaise. En aucun cas ils ne peuvent être mobilisés comme des agents administratifs ou sociaux de la ville de Rennes ou des service de l'État.

Quand une offre d’hébergement se dégage, il appartient aux autorités concernées d'en informer les personnes directement.

Le DAL35 ne peut et ne veut pas servir d'intermédiaire systématique pour proposer et bien souvent expliquer et traduire les décisions des autorités concernées. Mais dans la mesure du possible nous acceptons de le faire.

Ces personnes ayant la liberté de circuler, d'éteindre leur portable, des projets de soirées, etc., ne sont pas joignables et disponibles sur un claquement de doigts.

En aucun cas les élus de la ville de Rennes ou la préfecture ne peuvent considérer comme un refus d'accepter une solution si les personnes n'ont pu être prévenues à temps ou disponibles pour se rendre impérativement là où on leur à demandé d'aller sans leur consentement ou acceptation et tout particulièrement quand ils n'ont pas les moyens techniques ou financiers pour s'y rendre. Le cas est assez fréquemment rencontré pour être souligné.

La technique instituant comme mode de fonctionnement le : « cela ou rien, maintenant ou jamais » est inadmissible et ne doit plus être entériné par les élus.

En cas d'échec de la matérialisation d'une proposition d'hébergement le DAL35 ne peut être tenu pour responsable.

CONCLUSION

Le DAL35 n'est ni le premier ni le dernier mouvement citoyen à s'indigner qu'il y ait des personnes à la rue. Que ce soit en été ou en hiver.

Le DAL35 n'agit pas par compassion même si ses adhérents en éprouvent pour ces enfants, leurs parents et leurs amis dehors dans le froid et la pluie.

Le DAL35 constate que les logements nécessaires pour loger tous les sans abri existent en Ille-et-Vilaine. Sur Rennes Métropole 8000 logements vacants, parfois depuis plusieurs années, sont disponible pour loger les 200 à 300 personnes qu'il a recensées à la rue en cette fin décembre 2009.

Seul le refus d'appliquer la loi empêche l'État ou ses représentants locaux de leur donner un abri. C'est un abus de droit manifeste.

Nos actions ne sont pas illégales malgré les apparences : elles sont légitimes, elle se substituent à une action légale que l'État a la charge de conduire. Cette charge lui a été confiée par les citoyens. Nous ne faisons que la lui rappeler.

Nous souhaitons avec détermination que la Ville de Rennes s'associe avec l'ensemble des moyens politiques et administratifs considérables dont elle dispose à ce rappel à la loi du représentant local de l'État : la Préfecture.

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