vendredi 30 avril 2010

Plus d'une vingtaine de demandeurs d'asile et leurs enfants, accompagnés de militants de différentes associations ont investi la préfecture d'Ille-et-Vilaine ce matin avant d'être évacués par les services de l'ordre !

   Plus d'une vingtaine de demandeurs d'asile et leurs enfants, accompagnés de militants de différentes associations ont investi la préfecture d'Ille-et-Vilaine ce matin.

   Après une heure de rassemblement sur le pas-de-porte de la préfecture, migrants et associatifs ont pénétré dans les lieux pour se regrouper dans un coin du hall d'accueil.
   Une demande de rendez-vous auprès d'un responsable de l'hébergement des demandeurs d'asile a été aussitôt déposée au guichet d'accueil. Après quelques hésitations, l'employée considérant par avance la chose  comme impossible, passa en revue toutes les éventualités de trouver un quelconque responsable de l'hébergement des migrants, mais sans y parvenir, tant dans cette administration l'idée même d'un tel service est jugée superflue.
   Une heure a passé sans qu'aucune information ne nous soit transmise. L'administration vaquait donc à ses occupations.
   Tant et si bien que le Secrétaire du cabinet du préfet , Mr Enkri,.enfin, se dépêcha, de nous livrer les fruits de sa réflexion. Une déclaration pour nous informer que toute demande de rendez-vous devait se faire uniquement par écrit, qu'il ne pouvait être question ici d'urgence et qu'en matière d'hébergement des demandeurs d'asile, la préfecture savait très bien ce qu'il convenait de faire et gérait parfaitement son affaire... .

   Un discours mis en pratique immédiatement avec l'arrivée de policiers pour, sans sourciller, exécuté l'ordre d'évacuation, fermement mais au demeurant courtoisement.

   Une femme a, durant cette poussée vers la sortie, eu un malaise . Les pompiers appelés sur place ont par la suite jugé son hospitalisation nécessaire.
   Les associations présentes ont, selon les volontés de l'administration, rédigé et déposé une demande de rendez-vous.

  Dans l'immédiat les mêmes organisations s'organisent pour envisager sereinement les suites de cette expulsion et vous appellent à les rejoindre. Il ne saurait être question pour elles d'accepter qu'enfants et parents retournent à la rue . 
   Les autorités compétentes, la préfecture et Mairie de Rennes, sont alertée. Accordons leur le temps de réflexion pour la journée.
 

 PS : Par ailleurs nous avons appris que le centre AFTAM Guy Ouîst avait ce matin par mesure de sécurité fermé sa cafétéria. Pour rappel c'est précisement le lieu où depuis trois jours les demandeurs d'asile ont spontanément choisi de se regrouper quand l'état ne respecte ni leurs droits ni leur dignité.

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