jeudi 5 avril 2012

Expulsion honteuse, solution inappropriée !



A 6h30, 8 fourgons de policiers et divers autres véhicules de service de la préfecture ont cerné les 2 réquisitions rue Poirier-Nivet ce matin. Une démonstration de force disproportionnée et incongrue pour expulser une quarantaine de personnes sans défense.

Le quartier bouclé, la presse et les militants du Dal35 ont été exclus du périmètre d'intervention pendant que les forces de l'ordre éclataient quelques portes et effectuaient des contrôles d'identité systématiquement.

Preuve que toutes les personnes étaient en situation régulière aucune arrestation n'est survenue. Seule la préfecture demeure dans l'illégalité en refusant d'appliquer les lois françaises et internationales relatives aux conditions d'accueil des migrants et notamment celles concernant l’hébergement de ceux-ci...

La préfecture a d'emblée écarté toute solution, même temporaire, de relogement ou d'hébergement pour les célibataires.
Les familles ont été convoquées à la préfecture pour 9h00 pour se voir attribuer une nuit au foyer Benoît Labre ou à l'hôtel Le Florin, avec pour consigne de rappeler le 115 par la suite.
Le dispositif étant saturé, elles seront probablement de nouveau à la rue d'ici peu ou d'autres familles y resteront.

La préfecture a refusé toute déclaration à la presse, indiquant seulement qu'elle envisagerait pour toute réponse un communiqué de presse .

A 11h00, place de la mairie, les militants du Dal35 se sont vus interdits d'accès dans un premier temps. Par la suite l'élue de permanence Sylvie Robert a accueilli une famille et un représentant de l'association. Celle-ci a affirmé qu'elle ne pouvait rien faire, que tout cela n'était pas de sa compétence,... Le Dal35 a sollicité un rendez-vous avec la première adjointe ou le maire de Rennes.

A la sortie, la première adjointe, Nathalie Appéré, se trouvant par hasard sur la place, a été directement mise à contribution. Ouvrir des logements vides de la Ville de Rennes ou de Rennes-Métropole, voire mettre une salle à disposition dans un premier temps, ne lui apparaît pas être la solution envisageable... pas plus que de dénoncer les agissement de la préfecture.... Elle s'est engagée à consulter les services préfectoraux dans la journée.

A 12h00, la démolition des Réquisitions de Poirier-Nivet commençait.....






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