Le 13 novembre 2012.
Ce matin, des familles originaires de Roumanie ont été expulsées de la maison qu'elles occupaient au 102 Canal Saint Martin à Rennes.
Représentants de la préfecture, huissiers, et pas mal de policiers pour mener à bien l'opération.
La police nationale surveillait les dangereuses familles rassemblant leurs affaires, et empêchait les quelques militants, voisins et journalistes présents de s'approcher.
Leurs collègues de la Police Aux Frontières ont contrôlé les personnes expulsées.
La police municipale était là aussi, représentant une mairie socialiste décidée à raser une bonne partie des maisons du secteur pour son projet d'aménagement des Prairies Saint-Martin.
La société Théaud était aussi de la partie, pour emporter les matelas et l'électroménager dans un camion-benne. Que penser d'ailleurs de ces entreprises qui arrondissent leur chiffre d'affaire en confisquant et en détruisant des objets appartenant aux pauvres et aux étrangers ?
La préfecture aurait demandé au 115 d'accorder trois nuits d'hébergement aux personnes présentes. Pour le moment, impossible de savoir où ce sera, si les familles seront séparées, ni ce qu'elles sont sensées devenir après ces trois nuits. Pas non plus de solution pour les habitants absents au moment de l'opération policière. Pas d'endroit pour stocker les affaires qui leur restent, qu'ils trimballent au bout de la rue dans un caddie. Ils ont aussi deux chiens, dont on imagine qu'ils ne seront pas les bienvenus au foyer ou à l'hôtel.
Avec des militants du DAL et quelques voisins solidaires, ils essaient de réfléchir à des solutions. Le temps qu'une interprète arrive, les enfants et les jeunes qui parlent plus le français parce qu'ils sont scolarisés font la traduction. Certains font dans l'ironie, l'un d'eux dit au revoir aux policiers avec un sourire et des gestes exagérés. Une fille de 16 ans explique qu'elle n'a pas pu s'inscrire au collège, qui n'est plus obligé de l'accueillir à son âge. De toute façon, aujourd'hui personne n'a été à l'école quand ils ont su qu'ils allaient être expulsés.
Une maison voisine devrait subir le même sort dans l'après-midi. Ses habitants commencent à rassembler leurs affaires.
Edit du 14 novembre 2012:
[Reportages de militants du DAL35 et du Collectif de Soutien aux Sans Papiers]
Ce matin, des familles originaires de Roumanie ont été expulsées de la maison qu'elles occupaient au 102 Canal Saint Martin à Rennes.
Représentants de la préfecture, huissiers, et pas mal de policiers pour mener à bien l'opération.
La police nationale surveillait les dangereuses familles rassemblant leurs affaires, et empêchait les quelques militants, voisins et journalistes présents de s'approcher.
Leurs collègues de la Police Aux Frontières ont contrôlé les personnes expulsées.
La police municipale était là aussi, représentant une mairie socialiste décidée à raser une bonne partie des maisons du secteur pour son projet d'aménagement des Prairies Saint-Martin.
La société Théaud était aussi de la partie, pour emporter les matelas et l'électroménager dans un camion-benne. Que penser d'ailleurs de ces entreprises qui arrondissent leur chiffre d'affaire en confisquant et en détruisant des objets appartenant aux pauvres et aux étrangers ?
La préfecture aurait demandé au 115 d'accorder trois nuits d'hébergement aux personnes présentes. Pour le moment, impossible de savoir où ce sera, si les familles seront séparées, ni ce qu'elles sont sensées devenir après ces trois nuits. Pas non plus de solution pour les habitants absents au moment de l'opération policière. Pas d'endroit pour stocker les affaires qui leur restent, qu'ils trimballent au bout de la rue dans un caddie. Ils ont aussi deux chiens, dont on imagine qu'ils ne seront pas les bienvenus au foyer ou à l'hôtel.
Avec des militants du DAL et quelques voisins solidaires, ils essaient de réfléchir à des solutions. Le temps qu'une interprète arrive, les enfants et les jeunes qui parlent plus le français parce qu'ils sont scolarisés font la traduction. Certains font dans l'ironie, l'un d'eux dit au revoir aux policiers avec un sourire et des gestes exagérés. Une fille de 16 ans explique qu'elle n'a pas pu s'inscrire au collège, qui n'est plus obligé de l'accueillir à son âge. De toute façon, aujourd'hui personne n'a été à l'école quand ils ont su qu'ils allaient être expulsés.
Une maison voisine devrait subir le même sort dans l'après-midi. Ses habitants commencent à rassembler leurs affaires.
Edit du 14 novembre 2012:
Au total ce sont 3 logements vidés de leurs occupants à Rennes hier.
Une trentaine de personnes au total dont la moitié de mineurs, certains scolarisés dans des établissements rennais.
Alors que la préfecture avait promis 3 nuits d'hôtel à quelques familles roumaines, le gérant les a jetés dehors ce matin. Nous avons rappelé la préfecture qui nous a assuré que l'hôtel était réservé pour 3 nuits, mais ce soir, à l'hôtel, on a refusé de les recevoir.
Ils ont rejoint la réquisition de Pacé et se préparent donc à vivre une nouvelle expulsion.
Une trentaine de personnes au total dont la moitié de mineurs, certains scolarisés dans des établissements rennais.
Alors que la préfecture avait promis 3 nuits d'hôtel à quelques familles roumaines, le gérant les a jetés dehors ce matin. Nous avons rappelé la préfecture qui nous a assuré que l'hôtel était réservé pour 3 nuits, mais ce soir, à l'hôtel, on a refusé de les recevoir.
Ils ont rejoint la réquisition de Pacé et se préparent donc à vivre une nouvelle expulsion.
[Reportages de militants du DAL35 et du Collectif de Soutien aux Sans Papiers]
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