Le DAL35 perturbe la tenue du conseil municipal de Rennes.
Des militants du DAL (droit au logement) se sont invités dès 19 h, au conseil municipal, ce soir. En conflit avec les élus, ils ont bloqué la tenue de la séance pendant près d'une heure. Une banderole déployée au fond de la salle annonce la couleur. Le DAL35, association pour le droit au logement en conflit ouvert avec la Ville sur l'hébergement des demandeurs d'asile sans logement, demande la parole. Le maire suspend la séance pour la leur donner.
"Montrez-vous dignes !"
"Qu'attend la Ville pour demander la réquisition au mettre à disposition des logements pour les demandeurs d'asile ? interroge une porte-parole du groupe. Vous demandez l'intervention de la police lorsqu'ils tentent d'occuper l'un des nombreux logements vides du parc municipal. Nous reconnaissons que cette municipalité agit chaque jour pour quelques uns, mais que fait-elle pour les 100 à 200 personnes qui dorment dans la rue ?
L'intervention se conclut par une injonction sans appel : " Montrez-vous dignes de vos fonctions en apportant immédiatement secours et assistance à tous" Longs applaudissements.
"Notre position n'a pas changé"
Dans le collimateur du DAL, la politique de la ville à l'égard du mouvement, qui occupe régulièrement (et illégalement) des bâtiments vides pour y placer des familles. Ce à quoi la Ville répond systématiquement et par principe à une expulsion.
" Nous avons eu de multiples occasions de vous entendre à ce conseil, rappelle le maire. Vous connaissez notre position sur ce sujet. Elle n'a pas changé."
" Nous avons eu de multiples occasions de vous entendre à ce conseil, rappelle le maire. Vous connaissez notre position sur ce sujet. Elle n'a pas changé."
Daniel Delaveau enchaîne en donnant lecture d'une lettre qu'il a adressée au préfet pour attirer son attention sur la situation des demandeurs d'asile sans logement à Rennes. Réponse trop courte pour les militants du DAL qui tentent de reprendre la parole...avant de huer les élus, en voyant que le maire essaye de relancer la séance.
Suspension de séance.
Aux cris de "Réquisition ! Réquisition ! Réquisition ! scandés par la salle, les élus répondent en donnant lecture des premières délibérations, faisant mine de poursuivre les débats comme si de rien n'était...alors que leur voix est totalement couverte par le chahut. Inaudible.
Au bout d'une dizaine de minutes, le maire jette l'éponge. Suspension de séance. Il quitte la salle, accompagné de quelques adjoints. Pour un bon quart d'heure. Las d'attendre, les militants du DAL finissent par quitter la salle à leur tour, peu avant 20 h. Le maire revient dans la foulée. Reprise du conseil... Par l'examen d'une deuxième question.
Le conseil recommence...1 h 30 après
Le conseil recommence...1 h 30 après
Stéphane VERNEY pour Ouest-france.
Cependant le Mensuel de Rennes lui titrait :
Rennes : Les Squatteurs de la rue de Paris font interrompre le conseil municipal
Ce lundi soir, à Rennes une dizaine d'occupants du squat de la rue de Paris, évacué le 3 novembre dernier, sont intervenus bruyamment lors du conseil municipal. La séance a été interrompue.
Ce fut une entrée en matière très agitée. Ce lundi soir, lors de séance de questions publiques préliminaire à la réunion du conseil municipal de Rennes, une quinzaine de jeunes gens ont exprimé leur colère suite à l'évacuation du squat de la rue deParis, le 3 novembre dernier.
Se revendiquant (ex-) occupants de cette maison abandonnée, évacuée au petit matin à grand renfort de forces de l'ordre, ils ont pris la parole pour dénoncer l'attitude de la municipalité dans cette affaire : "Vous ne pouvez empêcher la réquisition de lieux inoccupés !", " Rendez-nous le 47, rue de Paris ". Leur intervention n'ayant pas été prévue, le maire Daniel Delaveau, président de séance, a tenté de reprendre la parole.
En face, le ton est monté, jusqu'à rendre absolument inaudible la parole du maire. Aux cris de " RE-QUISITION, RE-QUISITION, RE-QUISITION !" accompagnés de coups de talon sur le vieux parquet de la mairie, les ex-squatteurs de la rue de Paris ont fini par faire interrompre le conseil. Le maire a quitté la salle, suivi de quelques adjoints de la majorité socialiste.
La séance a repris une petite demi-heure plus tard, après le départ des agitateurs, qui ont annoncé qu'ils remettraient çà le mois prochain.
Se revendiquant (ex-) occupants de cette maison abandonnée, évacuée au petit matin à grand renfort de forces de l'ordre, ils ont pris la parole pour dénoncer l'attitude de la municipalité dans cette affaire : "Vous ne pouvez empêcher la réquisition de lieux inoccupés !", " Rendez-nous le 47, rue de Paris ". Leur intervention n'ayant pas été prévue, le maire Daniel Delaveau, président de séance, a tenté de reprendre la parole.
En face, le ton est monté, jusqu'à rendre absolument inaudible la parole du maire. Aux cris de " RE-QUISITION, RE-QUISITION, RE-QUISITION !" accompagnés de coups de talon sur le vieux parquet de la mairie, les ex-squatteurs de la rue de Paris ont fini par faire interrompre le conseil. Le maire a quitté la salle, suivi de quelques adjoints de la majorité socialiste.
La séance a repris une petite demi-heure plus tard, après le départ des agitateurs, qui ont annoncé qu'ils remettraient çà le mois prochain.
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