La municipalité Rennaise a ordonné l'expulsion d'une quarantaine de demandeurs d'asile qui occupaient depuis deux jours cinq immenses logements vides depuis plus de quatre ans.
La police nationale menaçait de donner l'assaut si les occupants maintenaient leur volonté de se retrancher dans le bâtiment tant qu'ils n'auraient pas rencontré un représentant municipal.
L'élu de permanence daigna enfin se déplacer. Bien que le début de l'occupation datât de l'avant- veille il ne rapportait aucune proposition concrète, juste une offre de principe pour les femmes enceintes et les enfants.
Ceux-ci obtiendraient trois nuits d'hôtel si les locaux étaient rendus immédiatement. Tout retard ou opposition supplémentaire annulerait les dites propositions. L'offre est généreuse nous a-t-on dit car la préfecture ne souhaitait concéder qu'une seule nuit. La Mairie de Rennes s'engageant si besoin était, sur ses propres deniers, à garantir qu'il y aurait bel et bien trois nuits.
Sur la quarantaine de personnes concernées, seules 14 d'entre elles pouvaient prétendre à une telle générosité. Les malades, tous aussi bien que les autres, en étaient exclus. Sous peine de voir les heureux bénéficiaires perdre la grande mansuétude municipale à leur égard, ces exclus étaient condamnés à devoir accepter de retourner vivre à la rue, dans le froid et sous la pluie.
L'odieux stratagème, heurter les intérêts des uns à ceux des autres, est bien rodé. Accorder symboliquement l'aumône à une poignée de personnes et appliquer pour le reste des individus une politique austère, déshumanisée.
Les propositions faites demeuraient factices et pour une durée insignifiante. Le problème du non respect de la loi concernant les demandeurs d'asile restait entier. Il n'était pas même évoqué ou condamné par la municipalité. Celle-ci ne réclamait pas une offre plus conséquente de la part de la préfecture ou un changement radical de la politique d'accueil des migrants.
Bien que cela soit toujours sans effraction elle s'insurgeait seulement qu'on puisse s'en prendre aux bâtiments municipaux.
Cependant elle envisageait sans aucun problème d'ordonner l'assaut et une détérioration significative des lieux par les forces de l'ordre et d'en faire porter la responsabilité à l'association DAL35.
Nous n'avons pas pris ce risque et sans doute avons-nous eu tort. Nous n'y étions pas préparés mais nous le sommes devenus ou allons le devenir.
Nous continuerons à n'exercer aucune violence et apprendrons à subir celle conjointe de la municipalité et de la préfecture puisqu'ils semblent en avoir décidé ainsi. Pourrir la situation de quelle manière que ce soit plutôt que de s'attarder un instant à résoudre le conflit dans son ensemble.
Les locaux abandonnés, nous sommes restés plus de deux heures sous la pluie à attendre que les propositions avancées soient matérialisées. Rien n'était prévu par les autorités concernées autre que la capitulation et la résignation des individus, pas même le transport ou une assistance médicale.
S'il faut tant de temps pour trouver une dizaine de places d'hébergement par les autorités que dire pour les migrants qui n'ont cessé de téléphoner au 115, tel qu'il leur est conseillé de faire en guise de proposition magique par l'élu de permanence et la préfecture.
Certes il y avait des places mais pas pour eux. Certains ne pouvaient y prétendre car ils avaient eu quelques jours d'hébergement la semaine précédente. Il faut bien répartir la misère et l'horreur, organiser une rotation. D'autres ne pouvaient tout simplement pas accéder au service ou se faire comprendre.
Beaucoup n'ont pas appelé, n'y croyant plus, dénonçant l'insalubrité des offres ou leur éloignement géographique avec toutes les difficultés que cela implique. Mais cela n'a strictement aucune importance puisse qu'aucun d'eux n'a eu la moindre attribution.
Seul devant être pris en compte le discours convenu et honteusement relayé. La préfecture, la Ville de Rennes, l'élu de permanence, ont indiqué la procédure à suivre et donc apporté une solution, même s'il elle est inapplicable. L'essentiel est là. L'honneur est sauf. Le monde humanitaire. Fermer les bans.
Cette dernière occupation confirme que la politique humanitaire de la municipalité Rennaise est sélective, quantifiée, et déclarative. La méthode et la mise en pratique pour régler les conflits est autoritaire, inappropriée et conforme ou soumise à celle de la préfecture, sans issue.
Ceci nous oblige à repenser les modalités de nos actions et confrontations.
Nous n'abdiquerons pas. Preuve en est le soir même nous avons entrepris une autre action......
La police nationale menaçait de donner l'assaut si les occupants maintenaient leur volonté de se retrancher dans le bâtiment tant qu'ils n'auraient pas rencontré un représentant municipal.
L'élu de permanence daigna enfin se déplacer. Bien que le début de l'occupation datât de l'avant- veille il ne rapportait aucune proposition concrète, juste une offre de principe pour les femmes enceintes et les enfants.
Ceux-ci obtiendraient trois nuits d'hôtel si les locaux étaient rendus immédiatement. Tout retard ou opposition supplémentaire annulerait les dites propositions. L'offre est généreuse nous a-t-on dit car la préfecture ne souhaitait concéder qu'une seule nuit. La Mairie de Rennes s'engageant si besoin était, sur ses propres deniers, à garantir qu'il y aurait bel et bien trois nuits.
Sur la quarantaine de personnes concernées, seules 14 d'entre elles pouvaient prétendre à une telle générosité. Les malades, tous aussi bien que les autres, en étaient exclus. Sous peine de voir les heureux bénéficiaires perdre la grande mansuétude municipale à leur égard, ces exclus étaient condamnés à devoir accepter de retourner vivre à la rue, dans le froid et sous la pluie.
L'odieux stratagème, heurter les intérêts des uns à ceux des autres, est bien rodé. Accorder symboliquement l'aumône à une poignée de personnes et appliquer pour le reste des individus une politique austère, déshumanisée.
Les propositions faites demeuraient factices et pour une durée insignifiante. Le problème du non respect de la loi concernant les demandeurs d'asile restait entier. Il n'était pas même évoqué ou condamné par la municipalité. Celle-ci ne réclamait pas une offre plus conséquente de la part de la préfecture ou un changement radical de la politique d'accueil des migrants.
Bien que cela soit toujours sans effraction elle s'insurgeait seulement qu'on puisse s'en prendre aux bâtiments municipaux.
Cependant elle envisageait sans aucun problème d'ordonner l'assaut et une détérioration significative des lieux par les forces de l'ordre et d'en faire porter la responsabilité à l'association DAL35.
Nous n'avons pas pris ce risque et sans doute avons-nous eu tort. Nous n'y étions pas préparés mais nous le sommes devenus ou allons le devenir.
Nous continuerons à n'exercer aucune violence et apprendrons à subir celle conjointe de la municipalité et de la préfecture puisqu'ils semblent en avoir décidé ainsi. Pourrir la situation de quelle manière que ce soit plutôt que de s'attarder un instant à résoudre le conflit dans son ensemble.
Les locaux abandonnés, nous sommes restés plus de deux heures sous la pluie à attendre que les propositions avancées soient matérialisées. Rien n'était prévu par les autorités concernées autre que la capitulation et la résignation des individus, pas même le transport ou une assistance médicale.
S'il faut tant de temps pour trouver une dizaine de places d'hébergement par les autorités que dire pour les migrants qui n'ont cessé de téléphoner au 115, tel qu'il leur est conseillé de faire en guise de proposition magique par l'élu de permanence et la préfecture.
Certes il y avait des places mais pas pour eux. Certains ne pouvaient y prétendre car ils avaient eu quelques jours d'hébergement la semaine précédente. Il faut bien répartir la misère et l'horreur, organiser une rotation. D'autres ne pouvaient tout simplement pas accéder au service ou se faire comprendre.
Beaucoup n'ont pas appelé, n'y croyant plus, dénonçant l'insalubrité des offres ou leur éloignement géographique avec toutes les difficultés que cela implique. Mais cela n'a strictement aucune importance puisse qu'aucun d'eux n'a eu la moindre attribution.
Seul devant être pris en compte le discours convenu et honteusement relayé. La préfecture, la Ville de Rennes, l'élu de permanence, ont indiqué la procédure à suivre et donc apporté une solution, même s'il elle est inapplicable. L'essentiel est là. L'honneur est sauf. Le monde humanitaire. Fermer les bans.
Cette dernière occupation confirme que la politique humanitaire de la municipalité Rennaise est sélective, quantifiée, et déclarative. La méthode et la mise en pratique pour régler les conflits est autoritaire, inappropriée et conforme ou soumise à celle de la préfecture, sans issue.
Ceci nous oblige à repenser les modalités de nos actions et confrontations.
Nous n'abdiquerons pas. Preuve en est le soir même nous avons entrepris une autre action......
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