Le camping improvisé du 280 route de Fougères s'étale. Chaque jour de nouvelles familles arrivent. Le nombre de résidents approche les 150 personnes. Une quarantaine d'entre eux vivent sous tente dont plus d'une dizaine d'enfants.
Nous remercions tous ceux qui ont répondu à notre appel. Actuellement nous manquons principalement de couvertures.
Et de toilettes amovibles, qu'une nouvelle fois la Mairie de Rennes vient de nous refuser, ainsi qu'un accès aux douches.
La préfecture nous a contactés pour obtenir une liste des résidents que nous avons fournie partiellement.
Ils disent vouloir évaluer les situations au cas par cas. Probablement vont-ils faire un geste envers les familles, mais ce n'est qu'une supposition.
Reste que l'expulsion d'une centaine de personnes est toujours d'actualité selon la préfecture...
À suivre...Le gouvernement français a demandé un report de 8 jours pour répondre à la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
Les liens :
Ouest-France : " le camping" de la détresse
Rennes News : Rennes bientôt le nouveau Sangatte ?
Ouest-France.fr. Vidéo
Les réquisitions de Rennes, d'Angers ou d'ailleurs posent deux problèmes étroitement liés: la question du droit d'asile et celle d'un logement pour tous.
RépondreSupprimerPour le droit d'asile;
Que la presse cesse de parler d'un nouveau "Sangatte"; à Angers aussi nous y avions eu droit quand Besson avait évacué "la jungle".
Les gens de Rennes comme ceux d'Angers sont demandeurs d'asile et non comme à Calais en transit pour l'Angleterre.
Si comparaison peut être faite, c'est pour mettre en lumière l'impuissance et l'incohérence des pouvoirs locaux, nationaux et européens pour résoudre au quotidien les problèmes de la circulation et de l'installation des humains.
Dans une économie mondialisée où marchandises et capitaux circulent librement, les frontières sont devenues les barreaux qui emprisonnent les populations. L'émancipation des êtres humains ne pourra être réelle qu'avec leur disparition.
Sur le droit au logement;
Nous sommes dans une situation aberrante où des gens sont à la rue quand des immeubles entiers sont à l'abandon; et dès que des gens se logent dans ces immeubles vides, le système répressif (justice, police) intervient; pour une raison très simple: le but n'est pas d'assurer un toit pour quiconque en a besoin mais de le monnayer au meilleur prix; ainsi des immeubles vides peuvent le rester des années durant. C'est la notion même de propriété qui est en cause et tant que les principes de nécessité et d'utilité ne remplaceront pas ce droit de propriété, l'absurdité perdurera.
Cela ne justifie en rien ceux qui appliquent ce système au local comme au national. Si "trouble à l'ordre public" il y a, ils en sont les seuls responsables! -pj49-