lundi 16 avril 2012
Le jeudi 5 avril, la police procédait à l'expulsion des demandeurs d'asile logés dans deux maisons, rue Poirier-Nivet, à Maurepas. Aussitôt, les militants du Dal - « Droit au logement » - se mettaient en quête d'une nouvelle demeure.
« C'est peut-être illégal, mais nous considérons que c'est légitime, rappelle Armelle Bounya, l'une des porte-parole du Dal. Pas question de laisser des gens dormir dehors, a fortiori des enfants. »
Mardi dernier, le Dal a donc investi une maison désaffectée, au 116 boulevard Villebois-Mareuil, quasiment à l'angle de la rue de Châteaugiron, à deux pas du cimetière de l'Est. La maison rachetée par un promoteur - un immeuble de 31 logements est prévu aux numéros 116 et 118 - est devenue un taudis.
Les squatteurs qui s'y trouvaient encore récemment ont déguerpi, sous la menace d'une expulsion.
Trois enfants, quatre ados
L'expulsion ? « C'est sans doute ce qui nous attend dans les prochaines semaines, comme pour les trois maisons qui abritent 60 personnes rue de Châteaugiron,rappelle Armelle Bounya. Mais en attendant, nous logeons boulevard Villebois-Mareuil 15 réfugiés : Afghans, Russes, Mongols et Congolais, la plupart en demande de droit d'asile, donc en situation régulière en France. »
Parmi les 15, on dénombre deux enfants de 4 ans et un de 7 ans, avec leur mère, ainsi que quatre adolescents de 13, 14 et 15 ans. « Il est important qu'ils aient un toit régulier, pour pouvoir être scolarisés et apprendre le français. »
Sur trois niveaux, la maison est pourvue d'eau et d'électricité. À l'arrière, il y a un jardin de 500 m2. Et les réfugiés ont passé le balai, nettoyé, aménagé le grenier, pour se loger tant bien que mal. Parmi eux, Cher, un Afghan de 19 ans, se lève chaque matin à 4 h. Il travaille en intérim à l'usine PSA, sur une chaîne de montage.
Michel TANNEAU
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