Le
4 mai, l’association Droit au Logement d’Ille et Vilaine réquisitionnait une
maison de retraite désaffectée à Pacé, dans la banlieue de Rennes, afin d’y
loger 250 migrants dont 70 enfants.
Depuis
3 ans, le DAL 35, avec le soutien du RESF 35 a multiplié les réquisitions dans 9
sites qui abritent aujourd’hui 400 personnes, demandeurs d’asile et personnes
sans papiers, dont des femmes enceintes, des enfants, des nouveaux nés, des
familles entières, des femmes et des hommes isolés. Des réquisitions légitimes
organisées pour pallier aux carences publiques en matière d’hébergement, un
droit pourtant reconnu liberté fondamentale par le conseil d’Etat, le 10
février 2012.
Mais
le dispositif insuffisant d’hébergement d’urgence, est saturé pendant toute
l’année y compris en période de grand froid.
En
majorité demandeurs d’asile, ces hommes, ces femmes et ces enfants, chassés de
leurs pays par des dictatures, la guerre, les persécutions, interdits de
travail pendant l’examen de leur demande d’asile, sont aussi privés de
l’hébergement en Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile auquel la convention de
Genève et les directives européennes leur donnent droit.
Le
Réseau Education Sans Frontières, qui défend depuis tant d’années les enfants
et leurs familles sans papiers, ne peut accepter que l’irresponsabilité des
pouvoirs publics mettent ainsi leurs vies en danger.
Le
8 juin 2012, le président de l’association Droit Au Logement, Michel Guérin,
est assigné au Tribunal d’Instance pour répondre de la dernière réquisition à
Pacé.
Le
Réseau Education Sans Frontières, apporte son soutien plein et entier au DAL
35, afin que le tribunal d'instance de Rennes accorde le maintien des migrants
dans ce lieu tant qu'aucune solution de relogement digne et pérenne ne sera
proposée et demande que toute poursuite à l’encontre de DAL 35 et de Michel
Guérin soit abandonnée.
Fait
à Paris le 4 juin 2012
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