COMMUNIQUE de PRESSE
Rennes, le 26 septembre 2012
La réquisition « la Résidence du Parc » située à Pacé cumule 16 000 € d’impayés d’eau et d’électricité. Certes le
montant peut paraître exorbitant pour un citoyen, mais il est dérisoire
lorsqu'il s'agit de l'Etat.
Selon la loi,
l’Etat doit assurer l’hébergement des demandeurs d’asile. Cependant en raison d’une pénurie de places en CADA en
Bretagne comme partout en France, la préfecture ne remplit plus ses obligations
légales et laisse impunément des centaines d’hommes, femmes et enfants à la
rue.
Il est admis que
250 personnes vivent depuis 4 mois sur cette réquisition dont quelques 70
enfants. Si l’Etat appliquait la loi, le coût réel de l’hébergement de ces
personnes serait de 250 personnes x 4 mois x 30 jours x 15 €, soit 450 000 €
(15€ étant l’estimation du coût journalier d’une place en CADA).
Sollicitée à
diverses reprises par le propriétaire des lieux
la SA HLM Les Foyers qui refuse courageusement pour raison humanitaire
de demander la coupure des compteurs, la préfecture déclare que l’Etat n’a pas
à intervenir entre une entreprise et un fournisseur.
Face à l'inquiètude
du 115 à l'issue de l'expulsion programmée du squat de Pacé le 15 novembre, le préfet Michel Cadot
annonce déjà qu'"il faudra trouver une formule pour assurer une
rotation"... de la misère ? La préfecture d'Ille et Vilaine préfère donc
délibérément organiser la concurrence entre les exclus en finançant quelques
nuits d'hôtel, plutôt que d'assumer ses responsabilités à moindre frais.
Complices par leur silence, les responsables
politiques locaux ont toujours refusé d’intervenir, de dire leur désapprobation au-delà de
discours de circonstances, de clamer que le droit et la dignité des personnes
priment sur les considérations politiques ou économiques. Les sollicitations du DAL 35 au Ministre du
Logement, Cécile Duflot, sont également
restées sans réponse.
Depuis l’ouverture
du squat de Pacé, pas la moindre proposition de relogement des personnes n’a
été évoquée à plus ou moins brève échéance. Pourtant dans quelques semaines,
plusieurs centaines de migrants, car d’autres squats existent sur
Rennes-Métropole et ils subiront le même sort et vont devoir vivre probablement
sans eau ni électricité, avant d’être jetés à la rue manu-militari.
Pourtant des solutions
existent. Il suffirait d'appliquer la loi de réquisition quand, selon les
derniers chiffres de l’Insee, 10 000 logements sont vides dans
l’agglomération rennaise et notamment des sites appartenant à l’Etat ou aux
collectivités territoriales.
« Nous pouvons
mettre à disposition des logements, mais qui va payer l'électricité et le
chauffage ? Nous n'avons pas les moyens de le faire et l'Etat non plus »,
répond Guy Potin, vice-président de Rennes Métropole en charge de l'habitat.
Le DAL 35 dénonce ce
choix politique qui piétine les droits fondamentaux en renonçant à
l'inconditionnalité de l'accueil des personnes à la rue et à la protection des
demandeurs d'asile.
Citoyens, élus, partis, syndicats il est plus que
temps d’agir !
Merci pour ces nouvelles...
RépondreSupprimerDifficile de touver les mots pour exprimer les sentiments éprouvés, difficile de se battre contre l'injustice...
Bref, bravo à tous les bénévoles du DAL.
En espérant qu'il y'aient de bonnes nouvelles pou cette fin d'année...